Le Premier ministre, Philip J. Pierre et une délégation officielle sont au pied de l’avion pour souhaiter la bienvenue à Juju, le nom donné par les Saint-Luciens à leur championne.
Dans une salle destinée aux personnalités de marque, un accueil protocolaire est organisé par les autorités. Philip J. Pierre, le Premier ministre qualifie la médaillée d'or de "source d’inspiration" pour la population. Elle donne à son pays une raison "puissante" de célébrer.
Sa mère Johanna Alfred est présente et si heureuse.
Elle écoute les remerciements de sa fille pour le soutien qu’elle reçoit depuis son enfance.
Je dois remercier les personnes qui m’ont soutenue, mon village, ma mère et ma famille. Je dois remercier le gouvernement pour son soutien quand je suis devenue une athlète professionnelle. Beaucoup m’ont guidée et je pense qu’il y en a d’autres comme moi dans ce pays.
Julien Alfred, championne olympique
Elle est impatiente de partager sa joie avec la population.
Après la signature d'autographes, elle monte dans une voiture décapotable avec son image peinte sur le capot. Elle entame la route de Vieux-Fort dans le Sud jusqu’à Gros Islet dans le Nord.
Sur le chemin, sous escorte policière, le cortège de Julien Alfred provoque un immense embouteillage. Des centaines de personnes attendent aux abords de la route, criant son nom.
Elle s’arrête pour se faire prendre en photos et signer des autographes. Julien Alfred tient à échanger avec son public.
"Juju est revenue". Tout le monde tient un drapeau de Sainte-Lucie à la main.
Elle s’arrête pour les centaines d’enfants habillés en uniformes scolaires qui sortent des classes au moment de son passage dans les différentes communes, surtout des jeunes filles et des jeunes femmes.
On veut toucher Juju. On veut l'embrasser. On veut lui montrer à quel point elle inspire les filles et les femmes de Sainte-Lucie.
Le cortège prend beaucoup de retard. Julien Alfred veut s’arrêter pour écouter l’orchestre de steel pan qui joue pour elle à Micoud.
Les policiers prennent des photos du public avec Juju.
À Dennery, à mi-chemin entre Vieux-Fort et Castries, la voiture de Julien Alfred traverse la cité scolaire de la commune. Entourée d'enfants, elle ne peut plus avancer.
C’est au coucher du soleil, après près de 3 heures sur la route, que Julien Alfred arrive à Ciceron, la communauté de son enfance, située au sud de Castries.
Dans les ruelles étroites, trouées de nids-de-poule de son quartier, elle est reçue par sa famille et ses voisins. Elle descend de la voiture pour échanger avec les habitants, mais le temps presse. D'autres attendent à Castries et sur la route qui mène jusqu’à Gros Islet.
À Sainte-Lucie, Julien Alfred est submergée dans un bain d’amour. Elle reste pendant 4 jours sur son île.