L'abattoir a besoin d'équilibrer les comptes

(image d'illustration)
Comme à chaque fin d'année, l'abattoir territorial du Lamentin connaît un pic d'activité. Insuffisant, toutefois, pour dégager des bénéfices.
Pas si juteux que ça, le marché de l'abattage en Martinique. Les comptes de l'abattoir du Lamentin sont à chaque fois tout juste à l'équilibre. Et encore, s'ils le sont, c'est grâce aux subventions accordées par la CTM, l'actionnaire majoritaire.

De moins en moins de bêtes d'élevage

Un comble quand on sait que le règlement oblige désormais les particuliers à faire tuer leurs bêtes à l'abattoir. Sauf que des bêtes d'élevage, il y en a de moins en moins à domicile aujourd'hui, soit à cause de l'évolution des mentalités, soit à cause du bruit ou des odeurs qui importunent les voisins. 

Résultat : l'abattoir a moins d'animaux à tuer qu'auparavant. Depuis dix ans, il n'exploite que la moitié de sa capacité de stockage (2.500 tonnes sur les 5.000 prévues).

Vers une augmentations des tarifs

Et ce ne sont pas les fêtes de fin d'année et leurs pics d'activité qui vont changer la donne. À vrai dire, il faudrait deux ou trois Noël dans l'année pour que la structure s'en sorte financièrement. La direction réfléchit d'ailleurs à des solutions qui lui permettraient d'engranger des recettes supplémentaires, comme la découpe pour les particuliers. Une augmentation des tarifs est également envisagée. Les prix n'ont pas bougé depuis au moins trente ans, selon l'encadrement.