Les festivités du 22 mai se sont déroulées dans un état d’esprit plutôt positif. La commémoration de la fin de l’esclavage constitue l’un des moments forts de l’unité du peuple martiniquais. Mais voilà, cette unité d’un jour est-elle amenée à durer ?
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La célébration de libération des esclaves, comme prévu, s’est déroulée dans une relative bienveillance. Pour les uns, dans la ferveur militante. Pour les autres, en participant à des festivités, conférences ou spectacles. Au total, le peuple martiniquais – osons le mot, politiquement incorrect pour beaucoup – le peuple martiniquais donc, a rendu hommage à ses ancêtres pour les combats menés contre la barbarie de l’esclavage.
Soit. Et maintenant ? Et demain ? Que pouvons-nous construire à partir de ce nécessaire et salutaire exercice collectif de réappropriation de notre mémoire ? La question est d’autant plus d’actualité que nous ne sommes pas encore tous d’accord sur la manière de cheminer ensemble.
Pour les uns, il faut tirer un trait sur l’esclavage, cette réminiscence de notre passé qu’il devient inutile de ressasser. Ils sont incapables de faire preuve de résilience, cette faculté que nous avons chacun à dépasser nos traumatismes, à surmonter nos douleurs. Pour d’autres, au contraire, le temps est venu de la réparation, de la réhabilitation. Comment et au profit de qui ? Le débat reste ouvert.
Alors, quelle voie emprunter ? Celle de la résilience, au risque de se lamenter sans se guérir ? Celle de la réparation, au risque de se perdre dans un improbable état des lieux ? Celle de la réconciliation, au risque d’aller trop vite en besogne ? Manifestement, la Martinique n’est pas encore unie sur la direction à prendre pour sceller un avenir commun apaisé. Le sera-t-elle un jour afin, comme dit le poète, d’avoir "la force de regarder demain" ?
Soit. Et maintenant ? Et demain ? Que pouvons-nous construire à partir de ce nécessaire et salutaire exercice collectif de réappropriation de notre mémoire ? La question est d’autant plus d’actualité que nous ne sommes pas encore tous d’accord sur la manière de cheminer ensemble.
Pour les uns, il faut tirer un trait sur l’esclavage, cette réminiscence de notre passé qu’il devient inutile de ressasser. Ils sont incapables de faire preuve de résilience, cette faculté que nous avons chacun à dépasser nos traumatismes, à surmonter nos douleurs. Pour d’autres, au contraire, le temps est venu de la réparation, de la réhabilitation. Comment et au profit de qui ? Le débat reste ouvert.
Indélébile psycho-traumatisme ?
Et dorénavant, se profile une autre controverse : celle de la réconciliation. Pour ses partisans, les descendants des esclaves et des maîtres doivent faire la paix pour cicatriser les blessures et ainsi, aller de l’avant. Ils ne font pas l’unanimité, loin de là, tant le psycho-traumatisme est encore vivace.Alors, quelle voie emprunter ? Celle de la résilience, au risque de se lamenter sans se guérir ? Celle de la réparation, au risque de se perdre dans un improbable état des lieux ? Celle de la réconciliation, au risque d’aller trop vite en besogne ? Manifestement, la Martinique n’est pas encore unie sur la direction à prendre pour sceller un avenir commun apaisé. Le sera-t-elle un jour afin, comme dit le poète, d’avoir "la force de regarder demain" ?