Son appareil photo est un faisceau de lumière qui sort de l'ombre celles ou ceux que l'on ne veut pas voir, ou ceux ou celles qui préfèrent l'ombre à la lumière.
Derrière son objectif, Adeline Rapon explore les êtres, leur âme, leur lieu secret.
Pour son dernier récit photographique, elle capte les effets intérieurs provoqués par un "gwo pwèl" (chagrin amoureux). Des effets qu’elle "collecte" chez des membres de la communauté LGBT + de Martinique.
Je ne souhaitais de réponses que de personnes qui vivent comme moi dans ce que l’on appelle “la marge”. Le biais LGBT+ est une lecture indispensable, car la marge, pour exister, être reconnue et survivre, est obligée d’inventer de nouveaux langages, de nouveaux codes individuels et communs.
Adeline Rapon photographe militante
Pendant un "gwo pwèl", des lieux sont souvent liés avec l’intensité de l’émotion ressentie. C’est dans ces cadres que l’œil de la photographe saisit l’imaginaire de 17 figurants. Un imaginaire façonné par la douleur, la tristesse, la poésie, la douceur, la joie…
Ce récit photographique sera exposé du 19 au 27 juin au centre commercial le Rond-Point à Fort de France.
Au-delà de l’émotion qu’elle peut susciter, cette exposition met en avant le fait que la communauté vit, aime et "ne s’excuse pas d’exister et ne compte pas fuir l’île". Cette exposition est aussi un appel à la tolérance.