La famille Gallet de Saint-Aurin se dit propriétaire des lieux, acheté il y a plusieurs années. Aujourd’hui, c’est son titre de propriété que la famille défend devant la justice. Pierre Gallet de Saint-Aurin, leur représentant, a plaidé sans avocat.
Un arrêté préfectoral, pris en mars 2017, autorise la CACEM à exploiter le site, pour y construire un nouveau port de plaisance. Ce que dénonce Pierre Gallet de Saint Aurin.
De son côté, l’association écologiste apport son soutien à la famille et dénonce la destruction de bâtiments anciens et de près de 85 hectares de mangrove."L'État ne veut toujours pas rentrer dans le débat de la propriété de mes installations et le tribunal le suit dans cette interprétation. La réalité objective est que l'État nous a forcés à acheter les installations sucrières constituant le port sucrier du Lareinty créé en 1860. Nous l'avons racheté quand il avait 110 ans, il était installé depuis très longtemps. Nous l'avons acheté sur la requête et l'injonction de l'État et nous sommes donc propriétaires du port. C'est tout à fait valable puisque c'est souligné par le Garde des Sceaux dans une question au gouvernement qui dit que ça s'appelle le droit de superficie et que c'est opposable au propriétaire du sol qui doit supporter ce droit de superficie", explique Pierre Gallet de Saint-Aurin, représentant des consorts.
Le rapporteur public du tribunal administratif estime les requêtes de Pierre Gallet de Saint-Aurin, irrecevables. Selon lui, le transfert de gestion de Port Cohé à la CACEM et le projet de reconstruction du port de plaisance ne sont entachés d’aucune illégalité."Celui qui a obtenu ce transfert de gestion, la CACEM en l'occurrence, n'est pas habilité à protéger. Nous disons cela parce que son premier acte obtention de ce transfert de gestion, c'est de clôturer d'une part et surtout d'enterrer les déchets que nous avons toujours dénoncés à la mairie du Lamentin bien avant le transfert. Si nous voulons protéger ce site qui est un lieu extraordinaire qui est un trou à cyclone pour les bateaux, ce n'est pas à la CACEM qui faut donner ça. Nous voulons que ce soit mieux contrôlé", Pascal Tourbillon, membre de l'Assaupamar.
En revanche, le rapporteur public considère les installations existantes comme illicites et les qualifie de,"structure sauvage".
Désormais, la décision est entre les mains du tribunal administratif. L'affaire a été mise en délibéré, aucune date n'a été annoncée.