Comme beaucoup de plages, Vétiver a souffert du passage de l'ouragan Béryl. Le sable a été emporté, les herbiers dont se nourrissent les animaux marins ont été impactés et les coraux abîmés.
Avec l’arrivée massive des vacanciers et la popularité du Tour de la Martinique en Yoles rondes, la préservation du lieu est d’autant plus vitale aujourd’hui.
Les espaces côtiers sont des espaces relativement vulnérables avec des espèces sensibles très fragiles. Cette plage était une plage de sable. Il a migré un peu plus dans les terres. Nous avons à la place une plage de galets quasiment à 100% qui n’est pas un habitat favorable pour la ponte des tortues qui cherchent à creuser leurs nids.
Tiphaine Rivière, chargée de mission au Parc Naturel Marin de Martinique
En Martinique, les 5 espèces de tortues marines sont menacées. Dans l’eau, la proximité des humains les empêche de se nourrir et de remonter pour respirer. À terre, elle perturbe la ponte. Des actions en apparence anodines comme planter une tente ou faire du feu détruisent les œufs soigneusement enfouis.
Nous sommes actuellement en pleine saison. Pour la troisième année consécutive, le Parc Marin limite les zones autorisées au mouillage. Ainsi, à Trinité, lundi (15 juillet), la zone des herbiers sera balisée et tout ancrage interdit.
À chaque étape, il y a des zones à protéger. Ainsi aux Anses d’Arlet, ce sont les herbiers. Toute l’Anse Noire sera interdite au mouillage. À Grande-Anse, les engins à moteurs ne pourront pas naviguer partout.
Au Marin, ce sont les récifs coralliens qu’il faut préserver sur toute la Pointe Borgnèse. Au Vauclin, une partie de la mangrove sera balisée. Tout ancrage y sera interdit. Les agents du Parc seront en mer et à terre sur toutes les étapes du tour. Leur guide est accessible sur le site du Parc Naturel Marin.