Ils ont réclamé des aides en faveur de la filière et "un plan d'urgence sécheresse", un carême dont souffrent les professionnels depuis plusieurs années.
André Prosper, président de la CODEM (Coopérative Des Éleveurs bovins de la Martinique), estime que la situation du monde agricole est "catastrophique" et espère une "réaction urgente des pouvoirs publics".
On va vers une catastrophe sanitaire pour la filière élevage. La canne est en train de mourir complètement. Aucune plantation n'a pu être faite jusqu'à aujourd'hui parce-que les sols sont trop secs, il n'y a pas d'eau.
Au niveau de la banane, les plantations sont "cyclonées" à l'heure actuelle, donc nous allons perdre des parts de marchés considérables et le vivrier n'existe plus.
Le cri d'alarme des agriculteurs
Des revendications d'autant plus urgentes que selon les maraîchers, "les pouvoirs publics tardent à prendre conscience de la situation, car la procédure pour déclarer l'état de calamité prend environ 5 ou 6 mois. Pendant ce temps les animaux meurent, les savanes se dessèchent et les agriculteurs n'ont pas les moyens de nourrir l'ensemble des animaux avec des produits importés".
Cette situation qui selon eux, les empêche de travailler sur le long terme, pourrait conduire à "la disparition totale des terres agricoles si rien n'est fait" ajoutent-t-ils.
"Une réunion constructive"
Pendant deux heures, ces agriculteurs ont échangé avec le préfet du territoire, Stanislas Cazelle, sur les différentes problématiques qu'ils rencontrent. À la sortie, le planteur Juvénal Remir a parlé d'une discution"constructive".
Monsieur le Préfet a dit qu'il va essayer de faire bouger les choses rapidement, voir avec le président du conseil exécutif de la CTM si on peut activer les choses plus rapidement et il verra aussi avec Paris, pour essayer de répondre à nos doléances.
La chose très importante c'est qu'il nous a promis de nous rencontrer tous les mois, pour que nous puissions travailler sur les différents problèmes que nous rencontrons à la Martinique.