Pierre-Marc Fergelot, le directeur Territorial de la Police nationale de la Martinique a réagi à la mobilisation des policiers du lundi 25 novembre, devant le commissariat de Fort-de-France. Ces derniers dénonçaient le manque de soutien de leur direction, notamment, lors des récentes violences urbaines.
La situation est prise en compte parce que, à titre personnel, j’ai été pris à partie par des tirs directs d’armes à feu sur le terrain au milieu de mes policiers. Je comprends tout à fait et je partage, en tant que policier, les conditions difficiles et les conditions d’engagement. Des mesures ont été prises parce que des renforts sont arrivés, en particulier les CRS. Je me suis particulièrement impliqué pour que nous ayons pu avoir une deuxième compagnie de CRS. Nous avons reçu également des renforts de Police judiciaire qui nous permettent de faire face à l’augmentation des procédures liées aux violences. Nous avons organisé toute une série de débriefings opérationnels avec un soutien psychologique pour que la situation des personnels qui sont engagés, qui sont au contact et qui ont été blessés, soit prise en compte.
Pierre-Marc Fergelotinterrogé par Franck Edmond-Mariette et François Marlin
Les forces de l'ordre réclamaient également son départ.
C’est relatif à la fonction. Je pense qu’il est important de revoir l’intégralité de nos schémas de fonctionnement. On a une situation qui est inédite. Il faut quelque part que nous reconsidérions complètement la manière d’intervenir, lorsque nous serons pris à parti avec des armes.
Hier (lundi 25 novembre), les syndicats de police ont annoncé de nouvelles mobilisations.