Après la défaite aux législatives, le PPM annonce "la prise de recul" d’Alain Alfred, son secrétaire général

Alain Alfred, secrétaire général du PPM depuis novembre 2023.
Plus de dix jours après la perte du siège de député de la 3e circonscription, le PPM (Parti Progressiste Martiniquais) affiche sa volonté de reconquête de l'électorat et tente une nouvelle organisation. Un comité directeur est mis en place, sans Alain Alfred.

Après la cuisante défaite au second tour des législatives dans la 3e circonscription (Fort-de-France), le 6 juillet dernier, "militants, sympathisants et amis" du PPM entreprennent d'examiner les raisons de ce revers électoral. 

Le comité national réuni mardi dernier (16 juillet) au siège du parti, quartier Trénelle à Fort-de-France, annonce une sorte de thérapie sous forme de débats et d'un grand séminaire à la fin du mois de septembre 2024, "pour analyser l’ensemble des causes qui ont amené à ce résultat".

Il s'agit entre autres, de compendre pourquoi le parti ne parvient plus à mobiliser les quartiers populaires qui faisaient jadis sa force. Le PPM est-il si décevant que ses fidèles prennent leurs distances ?

Une nouvelle organisation autour de Didier Laguerre

Les dirigeants se dotent d'une organisation différente et confirment une rumeur. Ils actent la "prise de recul" d'Alain Alfred, le secrétaire général élu en novembre 2023, juste après Didier Laguerre président du parti.

"La prise de recul" d'Alain Alfred est au nombre des décisions du comité national du PPM. Est-ce une décision de l'intéressé ou estime-t-on au parti que c'est lui le responsable de la défaite de l'ancien député Johnny Hajjar ?

En attendant des réponses plus précises, le rôle de Didier Laguerre maire de Fort-de-France, conseiller territorial, conseiller communautaire à la Cacem, est renforcé à la direction du PPM.

Mise en place d’un comité directeur chargé de la gouvernance du parti et placé sous l’autorité du Président Didier Laguerre.

Comité National du PPM

Les dirigeants du PPM savent que désormais le temps est compté avant les municipales de 2026. Ils n'ont pas d'autres choix que d'écouter et de répondre (au mieux) aux attentes des citoyens, afin d'éviter une nouvelle déconvenue.