Après les échauffourées à Fort-de-France, les entreprises cambriolées doivent refaire surface

Un reportage de Franck Edmond-Mariette et Jean-Marc Kennenga. ©Martinique la 1ère
Après deux nuits très agitées, mercredi 13 mars 2024, le calme semble être revenu dans les rues de Fort-de-France. Pour beaucoup de commerçants, le bilan matériel est lourd. Ils ont subi des cambriolages et des dégradations. Les stations-services n'ont pas été épargnées. Pour les gérants et les salariés, refaire surface est parfois difficile. (Re)voir le reportage de Franck Edmond-Mariette et Jean-Marc Kennenga.

Sans scrupule et téméraires, les cambrioleurs ont utilisé de gros moyens pour s’introduire dans la station de la route de Châteaubœuf à Fort-de-France dans la nuit de lundi (11 mars) à mardi. Ces derniers ont fait sauter la porte d’entrée à l’aide d’une pelleteuse. 

Une bande d’individus est arrivée aux environs de minuit à la station. Ils ont analysé comment ils pouvaient entrer. Ils ont d’abord essayé avec une meuleuse. Le hasard a fait qu’un engin de chantier qui n’était pas très loin.

Le gérant de la station-service

Dans leur entreprise frauduleuse, ils se sont livrés au pillage de marchandises importantes. Des cigarettes, de l'alcool et même des jeux de grattage ont été dérobés. Après le choc psychologique, le marathon administratif est fastidieux.

Vous devez nettoyer, faire l’inventaire, voir l'assurance, avoir de la trésorerie pour compenser parce qu'on ne va pas forcément vous rembourser tout de suite même s’il y a une assurance. En plus de ça, on ne va pas vous rembourser la totalité de ce que vous avez perdu. 

Le préjudice matériel pour cette station est évalué à plus de 40 000 €.

En 2021, durant une période de troubles, les casseurs ont incendié une station située à l’entrée de De Briand à Fort-de-France. Après 40 ans de gérance, l’exploitante, une mère de famille, a dû prendre des mesures urgentes.

Pour les salariés, je me suis dis qu’ils ont quand même des assedic, le chômage technique. Pour nous les gérants, c’est la mort subite. Du jour au lendemain, vous n’avez plus rien.

Ancienne exploitante de la station service

Son contrat de gérance arrivant à échéance en décembre 2022, elle a opté pour la retraite. La station d’essence en reconstruction aujourd’hui devrait rouvrir ses portes très prochainement.