Ce lundi 25 Novembre 2019 est la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Une journée qui intervient deux jours après un "événement solidaire" à Fort-de-France, contre les violences faites aux femmes, initié par l'association Culture Égalité.
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INED (L'Institut National d'Études Démographiques), a révélé le 22 novembre 2019, les premiers résultats de son enquête sur les violences faites aux femmes en Martinique. Une femme sur dix est confrontée au harcèlement dans les lieux publics, une sur quatre subit des violences au travail, une sur cinq est en situation de violences conjugales.C'est dire si le travail à effectuer en Martinique est indispensable. Plusieurs associations s'emploient à dénoncer, prévenir et contribuer à la vulgarisation de l'information. C'est le cas de "Culture Égalité". Samedi dernier (22 novembre 2019), ses membres ont organisé un "événement solidaire" à Fort-de-France, contre les violences faites aux femmes. Elles racontent.
"La matinée a commencé par une appropriation créative de la place de l’Enregistrement. Des banderoles portant des phrases chocs aux couleurs vives interpellaient les passant·es sur des thématiques concernant les violences faites aux femmes.
Et une vingtaine de militant·es les invitaient à participer à la fabrication d’un "plafond" coloré où chaque couleur revêtait un sens positif, soit quatre couleurs pour quatre combats : Femmes aux combats, Sororité, Société équitable, Joie et partage.
La population s’est spontanément prêtée au jeu, chacun.e accrochant le ruban de son choix. Puis, quatre artistes féminines d’horizons différents, issues de "Un Œuf, maison d’artistes", ont performé. Il s’agissait pour elles de mettre en scène les actes de violences conjugales quels qu’ils soient à travers une prouesse théâtralisée où les blessures et les coups étaient matérialisés par la peinture rouge.
Un triptyque s’est peint peu à peu sous nos yeux, symbolisant la chute jusqu’à la renaissance. Une violoniste et une lanceuse de mots/maux rythmaient la performance. Celle-ci nous a fait voir les différentes étapes d’une relation "amoureuse", passant de l’enchantement au contrôle par "l’autre", jusqu’à l’effondrement…Puis l’attention, la sollicitude, la solidarité de femmes qui permettent de reprendre des forces, de se reconstruire jusqu’à être enfin soi, épanouie et puissante. Le but était de produire un effet miroir et de permettre que les violences puissent faire résonance en chacune pour aider les femmes victimes à sortir du déni, de la culpabilité et du silence qui l’accompagne.
Une fois de plus, la place de l’Enregistrement de Fort-de-France a vibré aux sons des chœurs de femmes, touchant plusieurs centaines de personnes. Le sang versé de nos sœurs se transforme. Il jaillit pour irriguer un élan sororal et solidaire".
(Isabelle Damico Alfonso et Leila Gonier pour Culture Égalité).
"La matinée a commencé par une appropriation créative de la place de l’Enregistrement. Des banderoles portant des phrases chocs aux couleurs vives interpellaient les passant·es sur des thématiques concernant les violences faites aux femmes.
Et une vingtaine de militant·es les invitaient à participer à la fabrication d’un "plafond" coloré où chaque couleur revêtait un sens positif, soit quatre couleurs pour quatre combats : Femmes aux combats, Sororité, Société équitable, Joie et partage.
Le but était de produire un effet miroir ...
(Culture Égalité)
La population s’est spontanément prêtée au jeu, chacun.e accrochant le ruban de son choix. Puis, quatre artistes féminines d’horizons différents, issues de "Un Œuf, maison d’artistes", ont performé. Il s’agissait pour elles de mettre en scène les actes de violences conjugales quels qu’ils soient à travers une prouesse théâtralisée où les blessures et les coups étaient matérialisés par la peinture rouge.
Un triptyque s’est peint peu à peu sous nos yeux, symbolisant la chute jusqu’à la renaissance. Une violoniste et une lanceuse de mots/maux rythmaient la performance. Celle-ci nous a fait voir les différentes étapes d’une relation "amoureuse", passant de l’enchantement au contrôle par "l’autre", jusqu’à l’effondrement…Puis l’attention, la sollicitude, la solidarité de femmes qui permettent de reprendre des forces, de se reconstruire jusqu’à être enfin soi, épanouie et puissante. Le but était de produire un effet miroir et de permettre que les violences puissent faire résonance en chacune pour aider les femmes victimes à sortir du déni, de la culpabilité et du silence qui l’accompagne.
Une fois de plus, la place de l’Enregistrement de Fort-de-France a vibré aux sons des chœurs de femmes, touchant plusieurs centaines de personnes. Le sang versé de nos sœurs se transforme. Il jaillit pour irriguer un élan sororal et solidaire".
(Isabelle Damico Alfonso et Leila Gonier pour Culture Égalité).