Les anciens salariés de la LIAT, licenciés dans le cadre de la restructuration de la compagnie aérienne, attendent des millions de dollars d’indemnités. Après dix mois sans aucune rémunération, ils ont publié un communiqué pour alerter les autorités sur leur dramatique situation.
En 2020, la LIAT a cessé son activité. Pour éviter la faillite, le tribunal a nommé un administrateur pour restructurer la compagnie. Depuis novembre 2020, la compagnie a pu reprendre certains itinéraires (entre Barbade, Sainte Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, Dominique, Grenade, Saint-Kitts et Nevis et les Îles Vierges Britanniques) avec un nombre réduit d’avions. La majorité des appareils a été saisie par les créanciers.
Depuis l’arrêt de ces rotations en avril 2020, plus de 564 personnes ont été licenciés. Il s’agit de pilotes, d'ingénieurs, du personnel navigant et d'agents aéroportuaires. 103 salariés ont gardé leurs postes.
La LIAT doit trouver plus de 30 millions d’euros pour indemniser ces employées. L’administrateur a déjà annoncé que les salariés ne vont pas recevoir la totalité de cette somme.
Pour l’instant rien n'a été versé aux anciens salariés dont les contrats ont été finalement annulés en octobre 2020.
Imaginez, après des décennies de bons et loyaux services, de se réveiller un matin et votre employeur en qui vous avez placé toute votre confiance, vous renvoie à la maison les mains vides. Imaginez la douleur et la difficulté d’affronter la pandémie globale sans aucune ressource financière avec des familles à nourrir et les factures à payer.
L’expert-comptable, Cleveland Seaforth, en tant qu'administrateur de la LIAT a annoncé que la compagnie ne pouvait pas verser les indemnités.
À cause de l’insolvabilité de la compagnie, le paiement des indemnités ne peut pas être effectué en ce moment.
À Antigua et Barbuda, actionnaire majoritaire de la LIAT et siège de la compagnie, le Premier ministre Gaston Browne a réagi au communiqué du personnel licencié.
Il estime que c’est de la responsabilité des autres pays actionnaires de verser les indemnités aux salariés.
Le gouvernement d’Antigua et Barbuda, par l’intermédiaire de l’administrateur, va lancer un appel aux gouvernements régionaux leur demandant de verser les indemnités aux salariés qui ont travaillé à la LIAT dans leurs pays.
Les salariés voudraient bien que les pays actionnaires de la LIAT (Barbade, Antigua et Barbuda, la Dominique et Saint-Vincent et les Grenadines) versent leurs indemnités.
En attendant la réponse de ces gouvernements, ces anciens de la LIAT s’apprêtent à entamer leur onzième mois sans aucun revenu...