Annette Arjoon-Martins a passé la plupart de sa vie dans au Guyana. Quand elle a réussi ses examens pour devenir pilote d’avion, elle a intégré l’entreprise aérienne appartenant à sa famille. Avant de prendre la direction de la compagnie, elle a transporté de nombreux passagers aux coins les plus inaccessibles du Guyana.
Elle emmenait souvent des scientifiques britanniques sur les plages du nord-ouest du Guyana, près de la frontière vénézuélienne. Ils faisaient des recherches sur une plage appelée Shell Beach, qui accueille 4 espèces de tortues marines pendant la saison de la ponte.
Un engagement d'écologiste
Annette Arjoon-Martins a créé la société de conservation des tortues marines du Guyana et aide les habitants à adopter les pratiques écologistes. Le gouvernement lui a confié la direction du Projet "Shell Beach," zone protégée" pour la réhabilitation de la mangrove.
Les forêts avaient été décimées pour la fabrication du charbon. Plus de 4 millions d’euros ont été dépensés pour replanter la mangrove et protéger les zones côtières menacées par la montée des eaux. Maintenant ce sont les habitants du secteur qui pilotent le projet.
Afin de générer des revenus pour la communauté amérindienne, Annette Arjoon-Martins (dont sa mère est Arawak) a créé une compagnie qui vend des denrées alimentaires et des cosmétiques fabriqués avec des matériaux traditionnels.
Crainte d'une marée noire
Aujourd’hui, l’économie du Guyana est en plein essor avec la découverte des gisements du pétrole dans les eaux territoriales.
Annette Arjoon-Martins s'élève contre l'absence de règlements de surveillance de la part du gouvernement face aux compagnies pétrolières qui exploitent les gisements.
Elle utilise les réseaux sociaux, les médias et ses réseaux pour marteler son message. L’environnement du Guyana, dont 85% représente la forêt, ne survivra pas à une marée noire.
Quand je ne suis pas d’accord avec quelque chose, je sais exprimer ma position avec beaucoup de clarté. On m’accuse d’être une râleuse. Mais si c’est comme ça qu’on obtienne des résultats, je suis heureuse d’être une râleuse,
Annette Arjoon-Martins, écologiste du Guyana.