Les automobilistes ont peu utilisé la loi Hamon

File de voitures sur l'autoroute en Martinique.
La loi Hamon qui devait permettre de trouver des assurances moins chères, avait été applaudie par les associations de consommateurs et d’automobilistes. Mais deux ans plus tard, difficile de dire si les conducteurs en ont réellement profité.
À la sortie de la loi Hamon, les assureurs tremblaient. Mais deux ans après son entrée en vigueur, elle n’a pas vraiment entraîné le grand turn-over attendu, même si les résultats restent prometteurs.

Grâce à elle, 23 % des automobilistes en ont profité pour renégocier leur contrat à la baisse ou pour carrément changer d'assureur. En effet, la loi Hamon permet de résilier son contrat d’assurance à tout moment après un an. La date de souscription reste tout de même primordiale pour savoir si vous en êtes en mesure de le faire. Auparavant, les conditions de résiliation étaient complètement cadenassées puisqu'il fallait s’y prendre longtemps à l’avance en fonction de la date anniversaire ou encore subir des formalités administratives fastidieuses. 

Désormais, c’est la nouvelle assurance qui en principe se charge de tous

En plus de protéger les consommateurs, le législateur voulait inciter les assureurs à la modération avec cette mesure. Mais à y regarder de plus près, le bilan de ce texte peut paraître mitigé pour certains. Il est vrai que pour les résiliations, ce n’est pas le raz de marée attendu, mais cela peut s’expliquer. Selon un sondage Odoxa, sept Français sur dix disent avoir déjà entendu parler de la loi Hamon. Mais c’est une connaissance toute relative puisque seul un quart d'entres eux sait précisément de quoi il s’agit. 

En résumé, les automobilistes sont-ils si contents de leur assurance ou hésitent-ils à sauter le pas ? La mesure est relativement récente, il faudra encore un peu temps et de l’information pour apprécier le véritable impact de la loi Hamon.