Selon le dernier rapport des Nations Unies rédigé par BINUH (Bureau intégré des Nations Unies en Haïti) du 17 janvier 2023, de plus en plus d’haïtiens fuient le chaos dans leur pays
Près de 3.000 personnes ont été assassinées en 2022 dans le département de l’ouest où se trouve une forte concentration des gangs.
Quant aux kidnappings, ils ont doublé avec 1359 victimes en 2022.
Les agents de la Police Nationale d’Haïti, la PNH, formés par des experts internationaux et équipés de véhicules blindés, n’arrivent pas à faire reculer la violence imposée par les gangs.
On accuse un nombre important d’agents de la police nationale d’Haïti d’être associés aux gangs.
Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies.
Dans ce pays ravagé par la pauvreté et la corruption, il n’y a désormais plus d’institutions politiques pour gérer la crise.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur Haïti, mardi 24 janvier 2023, les participants n’ont pas soutenu une intervention militaire de la communauté internationale. Ils pensent que les sanctions imposées aux responsables des groupes armés seront efficaces.
La Chine et le Canada ont affirmé que ce n’était pas le moment de déporter les migrants haïtiens. Le Canada joue la carte de l'équipement en matériel et des formateurs pour renforcer la police locale.
Les interventions militaires se sont toutes soldées par des échecs. La solution doit venir d’Haïti et des institutions internes à ce pays.
Ambassadeur Robert Rae, le Canada
L’exode des ressortissants d’Haïti se poursuit malgré la dernière initiative de Washington pour freiner la vague de migrants.
Le samedi 21 janvier 2023, près de Cay Sal, une île déserte des Bahamas, située entre la Floride et Cuba, les gardes-côtes Américains ont intercepté un voilier de 15 mètres de long avec à son bord 396 ressortissants haïtiens. Ils seront tous rapatriés dans leur pays d’origine.
Depuis plusieurs semaines seules les personnes qui peuvent payer un billet d'avion et remplir une demande en ligne ont des chances d'entrer dans les nouvelles directives des USA. Ces derniers n’acceptent que 30.000 personnes par mois venant de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela.