Le Grand Prix est en quelque sorte une vitrine, car l’aviron traditionnel reste une discipline peu suivie en Martinique.
Pascal Lalaus, trésorier de la ligue.
Nous faisons des courses de championnat en aviron traditionnel. Mais il nous faut ce genre de course comme le Grand Prix, pour avoir beaucoup plus de visibilité. Que les gens n'oublient pas qu'il y a cette tradition de l'aviron. Nous faisons en sorte d'intégrer les jeunes, dans les équipages. Car sans eux, il n'y a pas d'avenir.
Quelques jeunes Martiniquais possèdent déjà un beau palmarès, comme Guillaume Daniel-Louisy. Âgé de 22 ans, il rame depuis l’âge de 11 ans. Pratiquant également l’aviron moderne, Guillaume Daniel-Louisy a participé au championnat de France, il y a 2 ans. Il a terminé 19e sur une quarantaine de compétiteurs.
Son club (la Frégate de Case-Pilote) a passé une convention avec le lycée de Bellefontaine et le PNM, pour enseigner l’aviron. Les écoles primaires aussi sont visées.
L’objectif n’est pas seulement d’entraîner des sportifs, mais aussi de former des professionnels et contribuer ainsi à l’insertion des jeunes.
Edouard Régis Constant, patron de la Frégate de Case Pilote.
C'est l'aviron qui a permis à la yole de se développer. Auparavant, c'est l'aviron qui primait en Martinique. Aujourd'hui, il n'y a que la yole. Dans l'aviron, nous n'avons pas de surface de voilure, nous n'avons pas de publicité. Mais on peut développer ce sport dans le Nord Caraïbe, qui compte beaucoup de chômeurs.
Les femmes aussi, font une percée dans l’aviron. Au Robert, elles sont une vingtaine de pratiquantes.
Marie-Hélène Ennebic, rameuse.
L'aviron est un sport accessible à tous. C'est une question de technique. On n'est pas tous de gros gabarits. Mais on y arrive quand même.
Ces trois dernières années, la ligue d’aviron a aidé les clubs de l’île à se structurer. Elle a formé des cadres techniques, pour encadrer les rameurs qui promettent. On dénombre une douzaine de clubs d’aviron en Martinique.