Un concours ouvert à tous
Cette année, neuf candidats se sont disputé le titre 2018 ce dimanche 23 décembre 2018. Ce ne sont pas des professionnels de la restauration, mais des passionnés des traditions culinaires.
Le plus jeune candidat a 16 ans. Josua Louis Sidney suit les traces de son père José, lauréat de l’édition 2016 du boudin d’or. "Depuis des générations, nous sommes des gens bien ancrés dans la tradition. Nous ne sommes pas une famille de professionnels du boudin, mais des métiers de la bouche. Je suis à la tête d'une petite entreprise de production de jus et de salade de fruits", précise-t-il.
Martin Labanar n’en est pas à sa première participation. Il prépare son boudin avec du rhum vieux. "Dans famille, il y a quelqu'un qui fait le boudin et c'est toujours lui qui s'en charge. Le rhum vieux, ça donne du parfum ", avoue-t-il.
Le concours du boudin d’or a lieu tous les deux, à Saint-Joseph. Cet événement permet de mettre en lumière l’un des plats emblématiques du repas de Noël. Et les candidats sont au rendez-vous à chaque édition.Les jurés au nombre de trois évaluent les plats selon plusieurs critères de sélection. "Il y a l'esthétique du plat, le volume, la forme, la brillance. L'originalité, si le candidat apporte quelque chose d'original au boudin traditionnel et qu'il reste quand même conforme. Le goût reste le critère principal. Donc la consistance, la saveur, les épices. Et puis l'hygiène du plat et du candidat qui le présente", explique Philippe Mariello, président du jury et membre de la corporation des cuisiniers et pâtissiers.
C'est Cédric Charlec qui remporte cette édition 2018. Le boudin proposé par ce candidat a été fortement apprécié par les membres du jury. "On a senti le vrai goût du boudin traditionnel", ont-ils déclaré à l'annonce des résultats."Heureusement que ça se perpétue. En Martinique les gens cuisinent beaucoup. Il y a cette fibre presque naturelle en Martinique donc on va toujours trouver des amateurs des amoureux de la cuisine et chacun a sa recette de boudin, de pain au beurre, de pâté en pot, c'est dans les gènes du Martiniquais", poursuit Philippe Mariello.