Les quatre hommes et la femme interpellés le mardi 22 août après les braquages commis sur le territoire ces dernières semaines ont tous été mis en examen. Trois d'entre eux ont été écroués.
Invitée du journal radio de 13h présenté par Jean-Marc d'Abreu, Clarisse Taron, procureure de la République, s'est exprimée sur cette affaire, tout en gardant des réserves "afin de ne pas perturber l'enquête".
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes. Certaines sont conduites en préliminaire sous la direction du parquet et d'autres relèvent d'un juge d'instruction et donc du secret de l'instruction. Ces enquêtes sont menées à la fois par la division des investigations spécialisée de la police et par les unités de recherche spécialisées de la gendarmerie, section et brigade de recherche. Nous cherchons à établir ou pas des liens entre ces faits. Mais c'est dans le contexte du dossier qui est ouvert à l'instruction que ces cinq personnes ont été interpellées, placées en détention provisoire. Deux d'entre elles ayant demandé un délai pour préparer leur défense. Les débats auront lieu dans les jours à venir.
Concernant les chefs d'accusation ou encore l'origine et le profil des interpellés, Clarisse Taron n'en dira pas plus.
Ils sont interpellés pour des motifs que je garde secret à ce jour dans la mesure où les indiquer dévoilerait la stratégie des enquêteurs. Il est trop tôt pour le faire. Je peux vous dire que c'est dans ce contexte de vol à main armée et que nous sommes sur des agissements sur les vols qui ont des liens entre eux, avec manifestement une structure organisée. Mais est-ce qu'il s'agit toujours des mêmes personnes ?
Je ne peux pas en dire davantage sur les profils des personnes qui ont été interpellées parce que là encore ce serait dommage de dévoiler des éléments d'enquête.
Les enquêtes de police et de gendarmerie se poursuivent. Ces nombreux faits de violences suscitent un sentiment d'insécurité dans la population. Une situation que dit comprendre la procureure qui se veut rassurante.
Nous essayons de lutter le plus activement possible contre ces épisodes qui sont très inquiétants.
Les autorités déplorent 20 homicides en Martinique depuis le début de l'année 2023.