Trois sénateurs américains ont présenté un projet de loi pour sanctionner les pays, dont plusieurs états de la Caraïbe, qui participent au programme d’aide médicale de Cuba. Le personnel cubain qui participe à ce programme serait victime de "trafic d'êtres humains et de travail forcé".
Le projet de loi américain, le dernier d’une série crée pour étrangler le gouvernement de Cuba, s’appelle décret pour amputer les bénéfices au régime cubain (en anglais Cut Profits to the Cuban Regime Act).
Pour éviter les sanctions, les pays qui invitent les médecins cubains, (50.000 médecins dans 67 pays), doivent directement rémunérer le personnel de santé, autoriser leurs familles à les accompagner, assurer de bonnes conditions de vie et rendre publique les contrats signés avec l’État cubain.
L’objectif de ce projet de loi est de stopper le flux dans les coffres du gouvernement cubain de 7 milliards de dollars générés par le programme d’aide médicale.
La coopération médicale avec la Caraïbe dure depuis 30 ans
Aujourd'hui dans la Caraïbe, 500 médecins et infirmières travaillent dans une dizaine de pays pour combattre la pandémie de COVID19.
La coopération cubaine dans le domaine de la santé remonte à 30 ans. Par exemple, l’Opération Milagro implantée dans les pays de l'OECS (Organisation des États de la Caraïbe de l'Est), permet aux malades de soigner gratuitement les problèmes oculaires.
Gaston Browne, Premier ministre d’Antigua et Barbuda condamne ce projet de loi américain.
Les médecins et les infirmières cubains font partie intégrale de la structure sanitaire de beaucoup de pays de la Caraïbe. Si on nous oblige de se séparer des cubains, notre système de santé va s’effondrer.
À cause d’une querelle d'ordre géopolitique avec Cuba, ces sénateurs oublient les droits souverains des pays d’échanger avec Cuba.
Pour sa part, Miguel Diaz-Canel, le président de Cuba, conseille aux sénateurs américains de réserver toutes leurs forces pour s’occuper des malades et des mourants aux États Unis.
Les dirigeants des pays de la Caraïbe les plus opposés à la politique américaine, espèrent que ce projet de loi ne sera jamais adopté.