Caraïbéditions livre le fond de ses poches pour valoriser les auteurs Antillais

Quelques auteurs connus...
Durant deux mois, la maison d’éditions basée en Guadeloupe et en Martinique publie six livres en format de poche – quatre romans et deux pièces de théâtre - poursuivant son patient et fécond travail de diffusion des oeuvres des auteurs de Guadeloupe et de Martinique.

Il vous en coûtera de 8 à 12 euros pour acquérir les derniers livres mis en vente par Caraïbéditions. Tout d’abord, quatre romans, publiés dans la collection "Îles en poche". Le fondateur et directeur de Caraïbéditions, Florent Charbonnier, rappelle que cette collection "accueille l'ensemble des romans grand format déjà parus au sein de notre maison d'édition ainsi que des romans parus en grand format chez des éditeurs hexagonaux tels que Gallimard, Grasset, Plon, Albin-Michel, Robert Laffont ou Le Seuil mais jamais publiés en format poche ou abandonnés depuis".

Le lecteur pourra découvrir ou redécouvrir avec délices quatre textes que nous vous présentons par ordre alphabétique de leurs auteurs. En premier lieu, l’un des écrivains volontiers publiés par Caraïbéditions, Raphaël Confiant, "Les Saint-Aubert - L'en-allée du siècle (1900-1920)". Il s’agit du premier volet de la saga d’une famille mulâtre de Saint-Pierre, dont l’univers est marqué par les stigmates de l’esclavage, la toute-puissance de l’Eglise et la force des idéaux assimilationnistes du courant républicain, majoritaire dans l’espace politique jusqu’à la période de la Première guerre mondiale.

Puis, "La Grande Béké" de Marie-Reine de Jaham, l’histoire réaliste de l’héritière d’une grande famille de descendants de colons, ruinée par l’éruption de la Montagne Pelée en 1902. Ce livre avait créé une belle controverse à sa sortie en 1989 dans la mesure où une descendante des colons blancs avait osé révéler des secrets de famille et les mœurs de cette caste sociale et ethnique.

livres en format de poche

Ensuite, "Chronique des monts jolis" de Miguel Duplan, le récit d’une journée d’un poète SDF qui exhorte les passants de la rue de Cayenne où il a élu domicile, à se révolter contre l’oppression et la pauvreté. Cet écrivain martiniquais ayant vécu en Guyane a été le lauréat du prix Carbet en 2007 pour son roman "L’Acier".

Enfin, "Les tremblements essentiels" de Viktor Lazlo, une enquête sur la disparition d’Alma Sol, reine de beauté caraïbe devenue star de la chanson. Viktor Lazlo est coutumière des défis littéraires et des histoires compliquées qu’elle sait rendre simples.

Deux autres livres au format de poche sont publiés dans la même période, des pièces de théâtre dans la collection "Didascal'îles" : celle de Bernard G. Lagier, "Chemin forgeant", mettant en scène un jeune homme aux prises avec sa prise de conscience politique ; et celle de Gaël Octavia, romancière martiniquaise reconnue, qui nous donne "Le voyage", la traversée de l’océan vers la terre promise d’un homme voulant fuir sa morne existence, la tête remplie de rêves.

Alors lisez, et de préférence la littérature caraïbe ! Il en restera toujours quelque chose.