Des casques bleus accusés d'abus sexuels contre des femmes vulnérables en Haïti

En Haïti, les casques bleus auraient abandonnés des centaines d'enfants
Un rapport publié par 2 chercheuses, affirme qu’en Haïti les casques bleus auraient violé des jeunes femmes et des  fillettes. Beaucoup d’entre elles sont tombées enceintes. Les géniteurs ont quitté le pays sur ordre des Nations Unies. 
Les soldats de la MINUSTAH (Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti), sont restés pendant 13 ans en Haïti.  Après la démission en 2004 du président, Jean-Bertrand Aristide, ils assuraient la sécurité.

Ils étaient encore sur place en 2010 pendant le tremblement de terre et en 2016 après le passage de l’ouragan Matthew. Cette mission s'est terminée en 2017.
 

Les soldats de la paix ont commis des crimes


Dans un rapport compilé par deux universitaires (rédigé en Anglais), Sabine Lee de la faculté de Birmingham et Susan Bartels de l’Université de Queens à Ontario, affirment que les casques bleus de la  MINUSTAH ont abusé de femmes vulnérables.  

En échange d'argent ou de nourriture, elles ont eu des rapports sexuels avec les soldats des Nations Unies. Certaines d’entre elles étaient mineures à l'époque des faits. La plus jeune n’avait que onze ans. Plus de 2000 témoignages ont été enregistrés.  
 

À Port Salut situé dans la péninsule sud d’Haïti, une jeune femme confirme.

J'ai commencé à tomber amoureuse, il m’a dit qu’il m’aimait. Je suis sortie avec lui. Trois mois plus tard je suis tombée enceinte. Ensuite on l'a renvoyé dans son pays.

Depuis, elle n’a aucune nouvelle de cet homme. Elle a beaucoup de difficultés à élever seule son enfant. Pour l’heure, les Nations Unies soutiennent 29 victimes et 32 enfants nés en Haïti de pères casques bleues.

Le rapport a recensé des centaines d’autres enfants abandonnés par ces soldats de la paix, rapatriés dans leur pays d’origine par les Nations Unies.
Les casques bleus quittent Haïti en 2017.
Selon les organisations qui demandent justice pour ces femmes, les dirigeants des Nations Unies se montrent peu coopératifs, refusant de fournir les résultats des tests ADN qui ont déjà été effectués.

En janvier 2018, le bureau des avocats Internationaux basé en Haïti, a entrepris des poursuites dans des recherches de paternité pour 10 enfants dont des pères seraient casques bleus
 

Les soldats de paix déjà impliqués dans plusieurs scandales


Ces nouvelles plaintes s’ajoutent à l'affaire d'épidémie de choléra déclenchée par les casques bleus népalais, atteints par cette maladie au moment de leur arrivée en Haïti.  800 000 haïtiens ont été infectés. 10 000 personnes sont décédées.

Les casques bleus du Sri Lanka auraient exploité les enfants haïtiens dans un réseau de pédophilie. Avant de faire l'objet de poursuite par la justice haïtienne, les 114 soldats avaient été rapatriés par les Nations Unies dans leur pays d’origine.