Certains passagers du Costa Magica supportent mal le placement en isolement

Une des passagères, confinée au Vauclin, craque face aux journalistes...
Une cinquantaine de martiniquais sont en isolement pour avoir été éventuellement en contact avec les malades du coronavirus sur la bateau Costa Magica. Mais les conditions ne sont pas supportables pour certains d'entre eux.
Derrière les portes du centre de gestion des oeuvres sociales hospitalières de Martinique (CGOSH) au Vauclin, se retrouvent une cinquantaine de martiniquais. Ils étaient passagers du paquebot Costa Magica où deux cas de coronavirus sont confirmés. Une passagère d'origine finlandaise et un membre d’équipage indonésien. "Leur état n’inspire pas d’inquiétude" selon l'ARS (Agence Régionale de Santé de Martinique).

Pour avoir été éventuellement en contact avec ces malades sur la bateau, tous les passagers locaux sont en confinement chez eux ou dans un espace comme celui du Vauclin. Mais dans cet hébergement peu confortable, une femme chef d'entreprise, craque..."On comprend la détresse de ces gens après une croisière qui s’est passé dans des conditions très particulières (refus d'accoster dans la Caraïbe pour suspicion de coronavirus), Ndlr)...Après un blocage en mer pour attendre les résultats des deux suspects du coronavirus. Ils ont débarqué avec une batterie de contrôle. Et maintenant 14 jours de quarantaine (...) Ces personnes ne sont pas des pestiférées. Elles sont en observation", rappelle Jérôme Viguier.
 

Le CHUM est prêt au cas où...


Le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM) est préparé avec l’activation du plan blanc pour faire face à cette éventuelle épidémie. Des chambres spécifiques ont été isolées pour prendre en charge les malades.

Des places sont libérées au service réanimation puisque l’une des principales complications pour 5% des malades, c’est la détresse respiratoire et l'hôpital Pierre Zobda Quitman dispose d’une aile entière au 7e étage, pour accueillir les patients.

"Nous sommes en train de travailler avec le CHUM pour obtenir des places dans les hôpitaux de Trinité et du Marin. On déprogramme les interventions qui ne sont pas urgentes de façon à libérer les anesthésistes, les infirmières d’anesthésie et les salles de réveil qui sont équipées de matériel de réanimation", confirme Jérôme Viguier.