Dans la nuit du 31 décembre 2023 au 1er janvier 2024, le préfet de Martinique est allé à la rencontre des services de sécurité, de secours et de santé mobilisés.
C’était l’occasion pour Jean-Christophe Bouvier de "saluer et de remercier ces femmes et ces hommes pour leur engagement et leur dévouement", malgré les difficultés récurrentes d’une année à l’autre.
Le préfet Bouvier a commencé sa visite en se rendant au service des Urgences et au SAMU, où il a échangé avec le personnel soignant. Puis il a rencontré les policiers et les gendarmes chargés d’assurer notre sécurité, ainsi que les agents du STIS (Service Territorial d’Incendie et de Secours) et du CROSSAG (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage Antilles-Guyane).
Dans un contexte d’ensauvagement de la société parallèlement à la raréfaction des moyens alloués à ces différents services publics, les professionnels font malgré tout preuve d’abnégation.
"2024 : lutte contre toutes les formes de violence"
Je sais combien vos attentes sont fortes vis-à-vis de l'Etat. Tout d'abord en matière de sécurité publique, la Martinique a été marquée cette année [2023] par des faits de violence d'une extrême gravité, notamment pour ce qui concerne les homicides par armes à feu, les violences intrafamiliales, les vols avec violence ou encore les agressions. 2024 sera placée sous le signe de la lutte contre toutes les formes de violence, notamment celles faites aux femmes qui demeurent un véritable fléau, mais également celles commises en milieu scolaire.
Le préfet Jean-Christophe Bouvier, lors de ses vœux pour 2024
Création de 3 nouvelles brigades
Pour lutter "sans relâche" souligne le haut fonctionnaire contre l’insécurité afin de garantir la protection des personnes et des biens, la gendarmerie sera dotée de 3 nouvelles brigades. La délinquance routière sera également traquée par les forces de l’ordre promet le représentant de l’Etat.
2,3 millions pour les pompiers
Quant aux sapeurs pompiers, ils sont encore souvent agressés lors de certaines interventions sur le terrain, alors qu'ils viennent secourir des citoyens. Mais le père noël s’est attardé dans les casernes lors de la bascule annuelle, avec dans sa hotte une subvention de 2,3 millions d’euros de l’Etat, notamment dédiés à l’achat de 16 nouveaux véhicules.
Quant aux personnels soignants, ils ont amorcé l’année 2024 sous pression comme en 2023, à cause d’une suractivité survenue fin décembre dernier. Les effectifs ont certes été renforcés, mais le manque de lits d’hospitalisation et de plages opératoires reste problématique, ce qui provoque fréquemment la colère de nombreux patients.
Cette situation rappelle aussi de mauvais souvenirs aux agents lorsque la pandémie de Covid-19 est survenue en 2020, alors que le CHUM (Centre Hospitalier Universitaire de Martinique) souffrait déjà d’un manque chronique de moyens supplémentaires (humains et matériels), se désolent régulièrement les syndicats.
Le cyclotron, (enfin) opérationnel en 2024 ?
À propos d’équipement, le président du conseil exécutif de la Collectivitité Terrritoriale de Martinique a annoncé lors de ses vœux du nouvel an, l’installation du cyclotron (dont la convention de financement a été signée depuis 2017 sous l’ex-mandature de la CTM, pour la détection de cancers), ainsi que l’ouverture du Pôle Universitaire de Santé sur le site de La Meynard à Fort-de-France.
Cette structure dont la première pierre a été posée en octobre 2019, proposera aux étudiants en médecine, un cursus complet dans la région Antilles-Guyane, d’où le souhait de Serge Letchimy, invoquant 2024 comme "une année décisive".