Plus de 9 microgrammes de chlordécone par litre de sang, soit près de 23 fois la dose maximale admise par les autorités de santé...
Si Léonide présente une telle concentration de pesticide dans son organisme, c’est notamment parce que, comme ses sœurs, elle travaille dans la banane depuis maintenant 29 ans.
Toutes ont été testées et toutes dépassent largement la valeur de référence de 0.4 microgrammes par litre, sans que cela ne semble déclencher une quelconque réaction médicale.
Pour l’instant, les seuls conseils livrés aux personnes intoxiquées renvoient à la consultation gratuite d’un diététicien ou d’un nutritionniste, afin d’adapter leur alimentation et de faire ainsi diminuer leurs taux de contamination.
Il n’est donc pas réellement question de prise en charge médicale. Ce qui est totalement incompréhensible pour les sœurs Sélamène, mais encore plus pour les membres du collectif des ouvriers agricoles empoisonnés par les pesticides.