Climat : le maire ne peut pas empêcher les catastrophes naturelles

Cité la Jetée au François
L’épisode pluvieux de la Toussaint ayant provoqué d’importants dégâts, notamment à Rivière-Pilote, nous offre l’occasion de nous demander ce que le maire peut faire en matière de catastrophes naturelles.
 
Le pouvoir donne-t-il la puissance ? Une question à soumettre aux candidats au Bac cette année. Ou alors aux candidats au mandat de maire. Chaque jour, l’élu se retrouve confronté à cette interrogation. Ses prérogatives délimitées par la loi lui permettent-elles toujours d’agir en conséquence ?

Nous avons une illustration de cette difficulté à l’occasion des inondations aussi brusques que désespérantes qui ont frappé plusieurs zones jeudi dernier. Nous savons pertinemment que nous sommes en saison cyclonique. Nous savons aussi que la période autour de la Toussaint et le mois de novembre sont souvent marqués par de fortes pluies.
 

Lourdeurs administratives et lenteurs des décisions


Il n’empêche : le maire, responsable de la sécurité des biens et des personnes sur son territoire, n’a pas toujours les moyens de parer au plus pressé une fois la catastrophe survenue. Comme ses administrés, il ne peut que constater les dégâts. Même s’il le doit, il n’a pas davantage la possibilité de prévenir les conséquences des  aléas climatiques.

Pour preuve, un plan de mise hors d’eau de Rivière-Pilote, dont le bourg est régulièrement inondé par la crue des deux rivières qui le traversent, existe depuis 2015. Non que ces préconisations soient inapplicables, mais la force d’inertie de nos administrations est telle que du projet à la livraison du chantier, il y a un grand pas, que la pluie n’attend pas.

Les prochaines élections municipales devraient permettre aux candidats aux fonctions de maire de s’exprimer sur le sujet. Qui doit intervenir, et à quel moment ? Et surtout, avec quels moyens financiers, humains et logistiques ? Des questions  préoccupant au plus haut point les habitants de nos 34 communes.

La mise hors d’eau de l’île représente un chantier gigantesque, prometteur d’emplois pour de nombreuses années. Nos élus et fonctionnaires en parlent depuis 80 ans. Avant-guerre, en 1939, des projets avaient été écrits en ce sens. Finiront-ils par sortir de terre un jour prochain ?