Les Journées de l’afrodescendance s’inscrivent dans le droit fil de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. Une initiative prise par l’Organisation des Nations unies qui ne va pas de soi en Martinique, ni nulle part dans le monde.
Comment peut-on être afro-descendant ? Un vrai défi pour nous, en Martinique, où nous avons du mal à définir ce que nous sommes vraiment. Les décennies de tentatives de déstructuration de notre personnalité y sont pour beaucoup. Heureusement, la résistance à cette entreprise d’asservissement porte ses fruits. Il est désormais impossible de nier notre part d’africanité.
Le défi se pose dans la Caraïbe aussi. Il n’est pas facile de se déclarer descendant, même lointain ou indirect, des peuples d’Afrique. Dans plusieurs pays, la société coloniale a prospéré sur la division entre Blancs et Noirs, entre possédants et esclaves. Les stigmates de la société coloniale sont encore bien présentes, l’auto-dévalorisation de soi en premier lieu.
Ce qui est vrai dans notre archipel l’est aussi sur le continent américain. Partout, les descendants des captifs africains devenus esclaves sont soumis à des formes plus ou moins larvées de discrimination sociale ou politique. Le Brésil et les États-Unis sont les champions de ce racisme longtemps honteux. Une attitude désormais légitimée par leurs présidents.
En Europe, ce n’est guère mieux. Les anciennes métropoles coloniales ne laissent guère de place dans l’espace social ou politique aux immigrants africains, caribéens et à leur enfants. Pire, ceux-ci risquent une marginalisation accrue à mesure que progresse le néo-fascisme d’extrême droite, pudiquement rebaptisé "populisme".
Afrodescendants ou Africains, nous devons tout le temps faire nos preuves. Que nous sommes aussi instruits, aussi compétents, aussi intelligents que les Européens. En un mot, aussi humain. C’est fatigant, lassant, mais insuffisant pour être décourageant.
Être afrodescendant au 21e siècle est un défi permanent, un combat de tous les instants. Pourtant, comme le disait le grand écrivain haïtien Jean Métellus : "Nous, les Noirs, nous avons jamais colonisé personne, ni envahi aucun pays, ni imposé notre religion à quiconque". Qui oserait dire le contraire ?
Le défi se pose dans la Caraïbe aussi. Il n’est pas facile de se déclarer descendant, même lointain ou indirect, des peuples d’Afrique. Dans plusieurs pays, la société coloniale a prospéré sur la division entre Blancs et Noirs, entre possédants et esclaves. Les stigmates de la société coloniale sont encore bien présentes, l’auto-dévalorisation de soi en premier lieu.
Ce qui est vrai dans notre archipel l’est aussi sur le continent américain. Partout, les descendants des captifs africains devenus esclaves sont soumis à des formes plus ou moins larvées de discrimination sociale ou politique. Le Brésil et les États-Unis sont les champions de ce racisme longtemps honteux. Une attitude désormais légitimée par leurs présidents.
Faire nos preuves, sans arrêt, est fatigant !
En Europe, ce n’est guère mieux. Les anciennes métropoles coloniales ne laissent guère de place dans l’espace social ou politique aux immigrants africains, caribéens et à leur enfants. Pire, ceux-ci risquent une marginalisation accrue à mesure que progresse le néo-fascisme d’extrême droite, pudiquement rebaptisé "populisme".
Afrodescendants ou Africains, nous devons tout le temps faire nos preuves. Que nous sommes aussi instruits, aussi compétents, aussi intelligents que les Européens. En un mot, aussi humain. C’est fatigant, lassant, mais insuffisant pour être décourageant.
Être afrodescendant au 21e siècle est un défi permanent, un combat de tous les instants. Pourtant, comme le disait le grand écrivain haïtien Jean Métellus : "Nous, les Noirs, nous avons jamais colonisé personne, ni envahi aucun pays, ni imposé notre religion à quiconque". Qui oserait dire le contraire ?