L'émission "Forum 1ère" du jeudi 22 septembre était consacrée à la filière canne-sucre-rhum. Après une crise de la production en 2012, le tonnage en canne est reparti à la hausse. Mais ce n'est pas suffisant pour répondre à la demande. Quel est l'état du secteur aujourd'hui ?
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La filière canne-sucre-rhum représente près de 4 000 emplois en Martinique. Elle compte 193 exploitations, sept distilleries, une usine sucrière. En 2012, le secteur a connu une grave crise où la production était descendue à un niveau très bas. "Les planteurs de canne et la filière dans son ensemble se sont retroussés les manches", explique Sébastien Dormoy du Codérum (Comité de Défense du Rhum). "Entre 2015 et 2016, on a fait un bond de 10 % en terme de tonnages récoltés".
En 2016, 226 000 tonnes de cannes ont été récoltées. Mais c'est "insuffisant", estime Justin Céraline, le président de la SICA Canne Union. "Il faudrait 300 000 tonnes". Le secteur est confronté à plusieurs défis selon Sébastien Dormoy. "Le premier est de maintenir les surfaces. Le deuxième, c’est l’urbanisation. On aura du mal à augmenter de manière très significative les surfaces en canne parce qu'il faut qu'elles soient mécanisables. Et il n'y a pas beaucoup de terres disponibles. Le troisième défi est au niveau agronomique. Il faut que l'on augmente nos rendements".
Écoutez l'intégralité de ce Forum 1ère du jeudi 22 septembre, présenté par Maurice Violton et consacré à la filière canne-sucre-rhum :
En 2016, 226 000 tonnes de cannes ont été récoltées. Mais c'est "insuffisant", estime Justin Céraline, le président de la SICA Canne Union. "Il faudrait 300 000 tonnes". Le secteur est confronté à plusieurs défis selon Sébastien Dormoy. "Le premier est de maintenir les surfaces. Le deuxième, c’est l’urbanisation. On aura du mal à augmenter de manière très significative les surfaces en canne parce qu'il faut qu'elles soient mécanisables. Et il n'y a pas beaucoup de terres disponibles. Le troisième défi est au niveau agronomique. Il faut que l'on augmente nos rendements".
Un rhum très attractif
Le rhum martiniquais a le vent en poupe. Cette semaine, la marque JM a obtenu le titre de meilleur spiritueux du monde. Et aujourd'hui, le "spiritourisme" se développe. "On considère que l'on accueille 600 000 touristes à travers l'ensemble des sites. En comparaison, la filière Cognac c'est 50 000 par an", indique Sébastien Dormoy. "Lorsque je récolte des cannes, je suis sollicité par des touristes. Il n'y a pas encore d'impacts économiques directs pour le planteur. Mais il y a un engouement pour voir les machines, la coupe manuelle, etc.", ajoute Justin Céraline.Écoutez l'intégralité de ce Forum 1ère du jeudi 22 septembre, présenté par Maurice Violton et consacré à la filière canne-sucre-rhum :