Le conflit au centre de tri de la Poste à Dillon, que l'on pensait réglé, perdure encore après la grève de mai 2022. Malgré un protocole de fin de conflit signé en juin après 22 jours de contestation, la tension est toujours palpable.
En octobre 2022, suite à un plan de réorganisation, les salariés interpellent leur directrice récemment nommée pour échanger sur les problèmes d’organisation des tournées.
Des salariés convoqués
Un échange vécu comme vigoureux, selon les postiers qui dénoncent "le mépris de leur directrice" et "un échange violent", selon la directrice qui publie un rapport où elle dénonce une agression.
Trois salariés sont ainsi convoqués pour un entretien préalable par la direction.
Les salariés pointent le mutisme de leur directrice alors que des quartiers ne sont pas couverts sur de longues périodes. Pourtant, la grève de mai dernier avait permis de réajuster le découpage des quartiers pour harmoniser les tournées avec l’aide de médiateurs.
Dans un communiqué, la Poste a souhaité faire une "clarification" concernant la convocation des trois salariés.
La poste reproche des agissements et non l'usage du créole. Faisant suite aux déclarations que l'usage de la langue créole est retenu comme motif de sanction disciplinaire, ce communiqué vise à porter en externe quelques éléments de ce dossier interne, lié à la gestion du personnel. La Poste tient à clarifier que les reproches formulés aux personnels concernés sont liés à des agissements, qualifiés de faits graves, qui se sont déroulés entre un groupe de collaborateurs et un cadre. L'entreprise profite pour rappeler son attachement à la langue créole, qu'elle choisit d'utiliser avec fierté dans ses communications commerciales. Les procédures en cours visent à permettre aux postiers concernés d'éclairer les faits qui leur sont reprochés.
Point de situation La Poste
Pour l'instant, le dialogue semble rompu entre direction et salariés..