Conflit CFTU : responsables économiques et dirigeants politiques appellent à la sagesse

Une vue du ralentissement provoqué par les chauffeurs grévistes en colère sur la RN5 (23 décembre 2019).
Plusieurs voix s'élèvent pour réclamer un apaisement dans le conflit en cours à la CFTU. Certains politiques et des décideurs économiques appellent à un vrai dialogue social entre les acteurs.
Le conflit des salariés de la Compagnie foyalaise des transports urbains (CFTU) qui a débuté le 17 décembre 2019, a une fois de plus des incidences sur le quotidien des martiniquais et des entreprises.

Bon nombre de ces entreprises sont en situation économique fragile. Elles réalisent leur chiffre d’affaires souvent au mois de décembre. Mais à cause de ce conflit en cours, c’est une partie des recettes qui s’envole.Et comme bien souvent à chaque conflit, c’est toujours le même mode opératoire. Blocages du port et de l’aéroport, opération molokoï sur les grands axes routiers. Les mêmes images qui reviennent. Les mêmes maux et incidences dans les comportements des acteurs.

La sénatrice Catherine Conconne réclame à la collectivité territoriale de Martinique la mise en place de moyens et les conditions pour un retour au dialogue et à la sérénité…"Rien ne naîtra de l’affrontement et du chaos", explique-t-elle."Les usagers du transport, les petits commerces et les entreprises des centre-bourgs de la CACEM, et en particulier ceux du centre-ville de Fort-de-France, ont déjà payé un lourd tribut à ce conflit qui n’a que trop duré", constate le maire de Fort-de-France Didier Laguerre, qui cependant, se félicite de la reprise du dialogue. "C’est un nouveau coup porté au tissu économique local", estime Philippe Jock, le président de la chambre de commerce. Lui aussi appelle au dialogue.
 
Un climat social tendu et difficile d’autant que selon Michel Coridon au nom de Contact entreprises, qui  lui aussi appelle au dialogue social, "ce mode opératoire ne porte jamais  ses fruits".