Que s’est-il passé à la CTM depuis la survenue vendredi dernier (20 septembre), d’une altercation au cours d’une réunion de suivi de protocole avec une intersyndicale ?
Cette réunion a été interrompue après un vif échange entre le président du conseil exécutif et un des membres de cette intersyndicale.
L'incident est intervenu alors que le climat social n’est pas au beau fixe à la CTM, en pleine restructuration de ses services et à la suite de propos controversés du Président du Conseil Exécutif sur le rendement de certains agents.
Sur ces entrefaites, un tract syndical de FA Territoriale dénonçant la gestion des ressources humaines et des conditions de travail, met le feu aux poudres.
Dans ce tract se trouvent les expressions "d’habitation" et d’agents "esclaves" de pratiques. Ce qui manifestement a piqué au vif Serge Letchimy, qui selon plusieurs témoins et des enregistrements audios qui circulent, a exigé que l’un des responsables du syndicat incriminé, quitte la réunion de suivi. Puis le président du conseil exécutif s’est rapproché de lui afin de le faire sortir lui-même.
Le représentant syndical, Christian Miahle, a porté plainte pour violences. "Un certificat médical en atteste", assure-t-il.
"Choqués qu’un être humain soit agressé de la sorte"
Entre-temps, deux organisations ont décidé de se retirer de l’intersyndicale : la CGTM-FSM et l’UPCTM-UNSA. Ses dirigeants estiment que des principes fondamentaux du syndicalisme n’y sont plus respectés.
Pour sa part, le syndicat CDMT a produit un communiqué dans lequel, il indique que "le PCE a agressé physiquement". Les membres du syndicat se disent "choqués qu’un être humain soit agressé de la sorte. C’est inadmissible".
Ces témoignages interpellent quant à la teneur du communiqué de la gouvernance de la CTM paru au soir de l’incident, et dans lequel il est affirmé qu’il n’y a pas eu d’agression physique.
L'opposition condamne
Les élu.e.s du Gran Sanblé Pou Matinik (GSPM) dénoncent ces dérives d’une rare gravité qui discréditent notre collectivité et qu’aucun argument spécieux ne saurait justifier. Le GSPM rappelle que l’employeur a l’obligation légale et morale d’assurer la sécurité de ses employé.e.s.
Daniel Marie-Sainte, chef du groupe des élu.e.s du GSPM
Cette altercation et ses conséquences interviennent dans un contexte de tension sociale, de morosité économique et de situation politique tendue en France et à la Martinique.