La contamination des agrumes au chancre bactérien, pose la question de l’indemnisation

Le chancre citrique se reconnaît aux taches circulaires brunâtres sur le feuillage
Le chancre citrique a déjà causé pas mal de dégâts, en Martinique. Certains exploitants agricoles devront mettre la clé sous la porte. Pourtant, un fonds d’indemnisation spécial a été créé. Seulement, le dispositif n’est pas encore en vigueur.

Un outil pour compenser les pertes des agriculteurs
 

Un dispositif indemnise déjà, les agriculteurs, pour les pertes subies, lors de crises sanitaires ou d’accidents environnementaux. Étendu à l’outre-mer en 2016, Il dédommage notamment, les exploitants qui ont perdu leur production animale ou végétale, à cause de maladies.

Dans la liste des agents pathogènes, figure entre autre, le Xanthomonas, nom scientifique du chancre bactérien qui contamine les agrumes. Le seuil minimal de pertes est fixé à 30% pour prétendre à une indemnisation.
 

Un fonds de mutualisation pour les pépinières


Pour les pépinières, le Fonds de Mutualisation prend en charge, la valeur des végétaux détruits en cas de destruction obligatoire, comme ce fut le cas sur l’exploitation du Gros-Morne, ainsi que les coûts de la destruction. Les pertes économiques consécutives à la suspension de l’activité sont également prises en compte.


Qui alimente le fonds de mutualisation agricole


Les indemnités sont en grande partie, financées par les crédits publics. L’État ou l’Union européenne remboursent jusqu’à 65% de ces dépenses, grâce au Fonds européen agricole pour le développement rural, le FEADER. Les cotisations couvrent le reste, soit 35%. Le montant de la cotisation s’élève à 20 € par an, pour chaque producteur.

Pas encore appliqué en Martinique

 

Pour bénéficier du fonds de mutualisation, les instances professionnelles comme la chambre d’agriculture, doivent en faire la demande. En Martinique, aucune démarche n’a encore été engagée, pour permettre l’indemnisation des exploitants agricoles, notamment ceux victimes du chancre citrique.
Cette bactérie est un organisme de quarantaine pour l'Union européenne. Les régions infectées n’ont pas le droit d’exporter leurs agrumes.

L’an prochain, l’Europe doit proposer de nouvelles listes de maladies. Elles auront certainement des conséquences sur la classification française actuellement en cours.