Age, sexe, lieu de résidence, mortalité... Découvrez qui sont les personnes admises dans le service réanimation de l’hôpital Pierre Zobda Quitman de Fort-de-France. Un phénomène qui inquiète les autorités car les malades admis dans le service sont de plus en plus jeunes.
Depuis le début de l’épidémie de Covid en Martinique, 136 personnes ont été admises dans le service réanimation de l’hôpital Pierre Zobda Quitman à Fort-de-France rapporte Santé publique France au 19 mars 2021.
Dans le détail, cela représente 81 hommes et 55 femmes dont l’âge moyen est de 62,4 ans alors que le médian est de 63,7.
Depuis quelques jours, un revirement est observé. En effet, les personnes hospitalisées sont de plus en plus jeunes, même si pour l'instant, les plus de 65 ans occupent presque 50% des lits du service.
Au 15 mars 2021, 19 jeunes de 15 à 44 ans étaient hospitalisés soit 14%. Mais les 45 – 64 ans préoccupent les services de santé. Avec 52 patients, ils représentent 38% des cas.
⇒Voir les détails dans le tableau ci-dessous :
De nombreuses comorbidités
La plupart habitent en Martinique (100 sur 136). Les personnes sont hospitalisées en moyenne 10 jours après l’apparition des premiers symptômes.
Les malades (109 soit 84%) souffrent souvent de comorbidités. Plus précisément, 43 sont en situation d’obésité avec un Indice de masse corporel (IMS) supérieur ou égal à 30, cela représente 57% des cas.
(Re)voir le reportage de Corinne Jean-Joseph et Eddy Bellerose.
L’hypertension artérielle (64 cas soit 49%) et le diabète (40 cas soit 31%) sont aussi sur le podium des comorbidités. Les pathologies cardiaques (11) ou pulmonaires (13) sont aussi présentes, tout comme les pathologies rénales (7) et neuromusculaires (5). Deux personnes souffrent d’immunodépression.
Deux pics de mortalité
Environ un cinquième des patients hospitalisés en service de réanimation décèdent. Sur les 123 cas pour lesquels Santé Publique France a été informé. 97 personnes soit 79% des personnes ont été transférées dans un autre service ou ont regagné leur domicile.
L’organisme précise dans son rapport, que la mortalité en Martinique a été nettement plus forte lors de la semaine du 9 au 15 novembre 2020. Le nombre de décès est revenu dans les marges de fluctuation habituelle dès la semaine suivante. Un autre pic, long de trois semaines, est à signaler en avril 2020. Depuis, les chiffres sont habituels.
Les services de santé espèrent ne pas connaître pareille mésaventure cette année encore...