L’absence d’enthousiasme dans les rues du pays marque l’indifférence de la population. Toute manifestation contre le régime est interdite. Les Cubains sont donc restés chez eux. C’est une expression forte dans un pays habitué aux grandes parades pour fêter le pouvoir et ses leaders.
Quelques dissidents anti-castristes qui ont pu accéder à Internet, ont interprété cette absence de joie.
"La majorité des Cubains lutte tous les jours pour joindre les deux bouts. Il y a une vision pour un autre Cuba, mais tous les efforts se sont penchés sur les problèmes quotidiens. Comment trouver assez à manger, comment payer le transport pour aller au travail ?", écrit Yaoni Sanchez.
Sept Cubains sur dix n’ont connu que le régime castriste. Les cubains n’ont pas l’habitude de rêver d’autre chose. Dans un bref discours, le nouveau président Miguel Diaz-Canel a affirmé que la politique menée par les Castro sera maintenue.
“Le mandat voté par les élus de cette législature est la continuation de la Révolution. J’assume la responsabilité pour laquelle on m’a élu. J’ai la conviction que tous les cubains seront fidèles à l’héritage du Commandante en jefe, Fidel Castro Ruz, le leader historique de la révolution cubaine".
Le contexte semble complexe pour le nouveau président
Un discours qui fatigue davantage les cubains qui ne se sont toujours pas remis du passage de l’ouragan Irma en 2017. Le cyclone a tué dix personnes, détruit des milliers d’habitations déjà vétustes, et anéanti le secteur agricole.
Sous la présidence de Donald Trump, Washington a verrouillé l’ouverture des relations initiées par Barack Obama. Le Venezuela qui a subventionné le régime castriste est en crise, et les aides économiques ne sont plus aussi généreuses.