Ce serait un acte d'incivilité, contre l'un des chauffeurs qui a fait déborder un vase déjà trop plein. Un individu s'en est pris au salarié ainsi qu'au bus au François (mercredi 12 octobre 2022).
En réponse à cet acte et pour dénoncer leurs conditions de travail, depuis hier et ce matin (jeudi 13 octobre 2022), les chauffeurs exercent leur droit de retrait. Une partie du réseau est paralysée, notamment les lignes du réseau intracommunautaire.
Sur les 65 lignes urbaines, seules 2 fonctionnent. Concernant les 15 lignes intercommunale, 3 sont paralysées. Enfin, le réseau express qui désert la gare du TCSP, fonctionne.
Ce n'est pas la première fois. Nous nous sommes dit, non, nous ne pouvons pas subir ces comportements, donc nous avons décidé d'une mobilisation. Tous les jours, c'est un combat. Vous venez travailler et vous avez des bus qui ne sont pas climatisés. Vous faites une ligne, on vous en ajoute 2 à 3 de plus. Parfois, vous avez 3 chauffeurs pour faire 8 lignes. Il n'y a que des tracas, les clients ne comprennent pas et ils s'énervent. Des fois le bus doit passer à 12h, il passe à 12h40, les personnes ont besoin d'aller travailler. Ils font éclater leur colère sur la première personne en face d'eux. Nous en avons marre de tout cela et nous avons décidé de nous révolter parce que cela dure depuis trop longtemps.
Kévin Escayg, délégué syndical CSTM, interrogé par Sangha Fagour
En cause, des tensions sur le réseau par rapport à de nombreux bus qui ont besoin de réparation. Mais la pénurie de pièces détachées retarde ces remises en état.
La direction était réunie en cellule de crise ce jeudi matin. Une réunion avec Martinique Transport est prévue mardi 18 octobre 2022.
Le droit de retrait des chauffeurs se poursuit jusqu'à nouvel ordre.