De nouvelles mesures contre le chlordécone doivent être précisées par le ministre Jean-François Carenco

Jean-François Carenco, ministre délégué à l'Outre-mer.
Le ministre délégué chargé des Outre-mer effectue un déplacement aux Antilles, dédié à la lutte contre la pollution due au chlordécone. Il s’apprête à annoncer la mise en place de plusieurs aides financières à destination des populations impactées.

Les éleveurs bovins touchés par la pollution au chlordécone recevront désormais une aide financière de compensation. C’est ce qu’indique le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer dans un communiqué de presse.

Lors de sa visite en Martinique et en Guadeloupe, ce mardi et mercredi (27 et 28 juin), le ministre délégué chargé des Outre-mer Jean-François Carenco détaillera en effet la mise en place de mesures pour lutter contre la pollution due au chlordécone.

Parmi elles, la prise en charge, de manière exceptionnelle et dérogatoire, du surcoût lié au traitement de l’eau potable.

"À ce jour, c’est la collectivité et donc les usagers qui supportent cette pratique coûteuse mais nécessaire. Je suis très heureuse de découvrir que le ministre vient d’annoncer cette mesure de justice", s’est félicitée sur Facebook la sénatrice de Martinique, Catherine Conconne.

L’aide financière déjà accordée aux pêcheurs sera aussi simplifiée ainsi que prolongée. Le ministre a également annoncé l’investissement nécessaire à ce que la recherche scientifique puisse doubler ses efforts au sujet du chlordécone.

Enfin, quatre mesures engagées seront quant à elles renforcées, et ce, en priorité. Elles concernent par exemple les moyens engagés pour prévenir l’exposition des femmes et des enfants, ou encore faciliter l’accès au fond d’indemnisation des victimes.

Quel sera le montant de l’aide accordée aux éleveurs bovins ? Dans quelle mesure la prise en charge du traitement de l’eau sera-t-elle "exceptionnelle et dérogatoire"?

De telles annonces suscitent encore et tout de même quelques interrogations. Le ministre se chargera peut-être d’y répondre dans les deux jours qui viennent.