Comment contrôler l’immigration ? La question est posée par le chef de l’État qui souhaite enlever à l’extrême droite un de ces thèmes de prédilection. Mais est-ce aussi simple ?
Cachez ces immigrés que je ne saurais voir ! C’est, en résumé, la posture d’une bonne fraction du personnel politique parisien. Une idée partagée par une bonne proportion de la population aussi. Une énième fois, le débat sur le contrôle de l’immigration surgit en France. Cette fois, à l’initiative du chef de l’Etat.
Pour lui, il n’est pas question de laisser le champ libre à l’extrême droite sur ce terrain. Elle a su séduire les couches populaires par ce discours clivant. Résultat : les personnes les plus modestes se détournent des autres courants politiques. Le président Macron veut rapatrier ce thème vers le centre de l’échiquier politique. Il espère en tirer bénéfice.
Ce débat est récurrent depuis les années 1980. La France plonge alors dans une crise économique et culturelle de laquelle elle tarde à se relever. Les étrangers arrivés en masse depuis la Seconde guerre mondiale sont les cibles faciles des racistes. La xénophobie, l’hostilité à l’étranger, se banalise.
Une tendance n’ayant rien d’exceptionnel. Les mêmes discours d’exclusion et les mêmes fantasmes sur le départ des étrangers ont eu cours dans les années 1930. L’État avait alors instauré un strict contrôle des frontières, tout en validant l’hostilité ambiante envers les immigrés. Pour l’essentiel, il s’agissait d’Italiens, d’Espagnols, de Belges ou de Polonais. Ils représentaient 6% de la population, soit à peu près la même proportion qu’aujourd’hui.
Les étrangers des années 1930 se sont fondus peu à peu dans le paysage. Plus exactement, leurs descendants sont devenus des Français à part entière. Ceux stigmatisés plus récemment, venus du Maghreb et d’Afrique noire surtout, ont vocation à connaître la même trajectoire. Les enfants et petits-enfants d’immigrants sont des citoyens français.
Le président Macron prend le risque de soulever un débat qui ne débouchera sur aucune solution. Libre à lui. Or, il sait bien que les étrangers ne partiront pas. Il saut aussi que d’autres arriveront pour occuper les emplois les plus mal payés et les moins qualifiés dans l’agriculture, la restauration, le commerce, les usines, les services à la personne. Tout comme c’est le cas pour les emplois les plus qualifiés en pénurie de personnel, dans la santé ou le sport professionnel, notamment. Qui osera, parmi les responsables politiques, fermer les yeux sur cette réalité ?
Pour lui, il n’est pas question de laisser le champ libre à l’extrême droite sur ce terrain. Elle a su séduire les couches populaires par ce discours clivant. Résultat : les personnes les plus modestes se détournent des autres courants politiques. Le président Macron veut rapatrier ce thème vers le centre de l’échiquier politique. Il espère en tirer bénéfice.
Ce débat est récurrent depuis les années 1980. La France plonge alors dans une crise économique et culturelle de laquelle elle tarde à se relever. Les étrangers arrivés en masse depuis la Seconde guerre mondiale sont les cibles faciles des racistes. La xénophobie, l’hostilité à l’étranger, se banalise.
La xénophobie, une tendance ancienne
Une tendance n’ayant rien d’exceptionnel. Les mêmes discours d’exclusion et les mêmes fantasmes sur le départ des étrangers ont eu cours dans les années 1930. L’État avait alors instauré un strict contrôle des frontières, tout en validant l’hostilité ambiante envers les immigrés. Pour l’essentiel, il s’agissait d’Italiens, d’Espagnols, de Belges ou de Polonais. Ils représentaient 6% de la population, soit à peu près la même proportion qu’aujourd’hui.
Les étrangers des années 1930 se sont fondus peu à peu dans le paysage. Plus exactement, leurs descendants sont devenus des Français à part entière. Ceux stigmatisés plus récemment, venus du Maghreb et d’Afrique noire surtout, ont vocation à connaître la même trajectoire. Les enfants et petits-enfants d’immigrants sont des citoyens français.
Le président Macron prend le risque de soulever un débat qui ne débouchera sur aucune solution. Libre à lui. Or, il sait bien que les étrangers ne partiront pas. Il saut aussi que d’autres arriveront pour occuper les emplois les plus mal payés et les moins qualifiés dans l’agriculture, la restauration, le commerce, les usines, les services à la personne. Tout comme c’est le cas pour les emplois les plus qualifiés en pénurie de personnel, dans la santé ou le sport professionnel, notamment. Qui osera, parmi les responsables politiques, fermer les yeux sur cette réalité ?