La Collectivité Territoriale de Martinique célèbre son 3e anniversaire ce mardi 18 décembre 2018. Aucune cérémonie n’étant prévue, ce moment fort risque de passer inaperçu. Et pour cause.
Quel avenir pour la Collectivité Territoriale de Martinique ? Trois ans après son installation, le 18 décembre 2015, il est prématuré de dresser un bilan d’une institution nouvelle à mi-parcours. Ce qui n’interdit pas de poser quelques jalons de sa brève histoire.
Envolé, l’espoir dans les perspectives offertes par l’avènement de la CTM. La campagne électorale s’était déroulée avec la promesse d’une efficacité redoublée de nos élus. Il était envisagé qu’ils gagneraient en temps, en énergie et en argent, en animant une collectivité résultant de la fusion de deux institutions, le Département et la Région, ayant montré leurs limites.
Enterrées, les promesses de rénovation de la vie politique. Il était évident en 2015 que nos élus travailleraient avec des pratiques nouvelles. Il était dit qu’ils pourraient élaborer un projet cohérent de développement, au lieu de se quereller sur des visions différentes du pays.
Accélérés, les conflits entre majorité et opposition. Ils auraient porté sur l’essentiel que les citoyens le comprendraient. Or, l’accessoire est souvent l’enjeu des incessantes zizanies. Et ne parlons même pas des lézardes au sein de la majorité.
Inventé, un mode de gouvernance à l’inverse de l’esprit de la loi. L’exécutif prévaut sur l’assemblée, en violation des textes. Tout procède du conseil exécutif qui aurait dû travailler en harmonie avec l’assemblée. Il n’en est rien. Une déviance originelle, née le jour de l’installation.
La CTM, considérée à sa naissance comme la collectivité devant entraîner toutes les autres dans un mouvement dynamique, aurait-elle déjà failli ? Certains pensent que le système est vicié à la base. D’autres prétendent que les hommes ont perverti le système.
Il nous reste trois ans pour que cette institution démontre sa supériorité par rapport à celles qui l’ont précédé. Pour le moment, la frustration et la déception l’emportent sur la satisfaction et les félicitations. Nos élus ont peu de temps pour combler le fossé qui continue de se creuser avec les citoyens. En auront-ils la volonté ?
Envolé, l’espoir dans les perspectives offertes par l’avènement de la CTM. La campagne électorale s’était déroulée avec la promesse d’une efficacité redoublée de nos élus. Il était envisagé qu’ils gagneraient en temps, en énergie et en argent, en animant une collectivité résultant de la fusion de deux institutions, le Département et la Région, ayant montré leurs limites.
Un anniversaire invisible
Enterrées, les promesses de rénovation de la vie politique. Il était évident en 2015 que nos élus travailleraient avec des pratiques nouvelles. Il était dit qu’ils pourraient élaborer un projet cohérent de développement, au lieu de se quereller sur des visions différentes du pays.
Accélérés, les conflits entre majorité et opposition. Ils auraient porté sur l’essentiel que les citoyens le comprendraient. Or, l’accessoire est souvent l’enjeu des incessantes zizanies. Et ne parlons même pas des lézardes au sein de la majorité.
Inventé, un mode de gouvernance à l’inverse de l’esprit de la loi. L’exécutif prévaut sur l’assemblée, en violation des textes. Tout procède du conseil exécutif qui aurait dû travailler en harmonie avec l’assemblée. Il n’en est rien. Une déviance originelle, née le jour de l’installation.
La déception l’emporte sur la satisfaction
La CTM, considérée à sa naissance comme la collectivité devant entraîner toutes les autres dans un mouvement dynamique, aurait-elle déjà failli ? Certains pensent que le système est vicié à la base. D’autres prétendent que les hommes ont perverti le système.
Il nous reste trois ans pour que cette institution démontre sa supériorité par rapport à celles qui l’ont précédé. Pour le moment, la frustration et la déception l’emportent sur la satisfaction et les félicitations. Nos élus ont peu de temps pour combler le fossé qui continue de se creuser avec les citoyens. En auront-ils la volonté ?