Les membres de l'intersyndicale ont placé des barrages très tôt ce lundi 22 novembre 2021, en divers points autour du Lamentin et de Fort-de-France.
Barrages autour de la Caisse Générale de Sécurité Sociale au Lamentin à l'aide de camions des professionnels du BTP, "en soutien aux salariés de la CGSSS en mouvement depuis quelques jours et pour l'obtention de nos attestations et la mise en place d'un moratoire pour que nos entreprises puissent continuer à travailler", précise Hervé Etilé président de la fédération française du bâtiment en Martinique.
D'autres blocages sont menés devant les zones d’activités économiques et commerciales, zones de Californie, la Lézarde, devant la Sara, au Lamentin. Alors que la veille Bertrand Cambusy de la CSTM, déclarait que la SARA ne subirait pas de blocage...
L’entrée de la zone des Mangles Acajou sur le pont menant au centre commercial d'Acajou est bloquée par les taxis de place.
Ce qui se passe est conforme à ce que nous avions arrêté au sein de l’intersyndicale, c’est-à-dire, ne pas pénaliser la population et surtout lui permettre de participer à la mobilisation.
Bertrand Cambusy, porte-parole de l'intersyndicale
Ce mouvement est reconductible, ajoute-t-il. "Nous allons faire match après match sans nous affoler et pas tomber dans des excès et nous concentrer sur nos revendications dans l’intérêt de la population".
À la question de savoir si un risque d'embrasement est possible comme dans l'île soeur, la Guadeloupe, le porte-parole de l'intersyndicale se veut très clair. "Moi je crois que la Guadeloupe c’est la Guadeloupe, la Martinique c’est la Martinique, même si nous sommes solidaires des organisations syndicales mais pas des casseurs bien sûr, c'est l’esprit dans lequel nous avons préparé cette mobilisation, nous nous préparons à toute éventualité".
L'intersyndicale appelle à la manifestation à 8h à la maison des syndicats pour des prises de parole et probablement un défilé dans les rues de Fort-de-France.
Les revendications
Parmi les revendications, on retrouve notamment le retrait de l'obligation vaccinale des soignants, du pass sanitaire, de la réforme des retraites, de l’alignement des personnels "santé" de l’Education nationale sur les autres personnels de l’Education.
D'autres revendications sont également abordées, l'arrêt du développement de l'emploi précaire, l'augmentation des salaires, le prix du gaz, la vie chère, l'arrêt de la "transformation" des établissements scolaires en vaccinodromes et de la propagande pour la vaccination dans les établissements scolaires.
Une ouverture d’une discussion avec les autorités compétentes concernant les taxis de place et les taxis collectifs est au programme ainsi qu'avec les artistes martiniquais concernant les problèmes inhérents à la profession pour faire valoir leurs difficultés face à la conjoncture actuelle...