Les citernes posées par les municipalités sont remplies par les pompiers avec l'eau des bouches d'incendie

Pour pallier le manque d'eau dans les robinets, les distributeurs et certaines communes du centre et du sud de la Martinique mettent en place des citernes dans les quartiers les plus touchés. L'eau est prélevée sur les bornes d'incendie ou poteaux incendie par les pompiers.
Les distributeurs d'eau du centre et du sud de la Martinique donnent l'alerte, désormais les plannings des tours d'eau ne sont plus fiables.
Ainsi, tous les quartiers peuvent subir des perturbations ou des coupures. Et dans certaines zones cela fait plusieurs jours que l'eau ne coule plus dans les robinets et que le système D fait partie du quotidien.  

Au départ 8, puis 10 et enfin 13 citernes, c'est la ville du Lamentin avec l'opérateur Odyssi qui a été la première à mettre ces réservoirs de 800 à 3 300 litres en place.  La ville de Fort-de-France en a également placé dans les quartiers "Route des religieuses" ou encore "Renéville".
 

Plusieurs points de distribution


Enfin pour la ville de Schoelcher, les pompiers ont ce lundi 13 avril 2020 assuré une distribution sur le parking de la résidence du campus universitaire de Schoelcher.
Par ailleurs, un projet de mise à disposition de citerne est à l'étude en fonction de l'évolution de la situation sur le quartier Ravine-Touza. 

Même dispositif dans le sud avec des citernes mises à disposition des communes qui le souhaitent par l’opérateur.Dans d'autres communes, c'est la ville qui a organisé la distribution d'eau. L'exemple au Diamant qui a mis en place son propre "réservoir-citerne du service technique" au quartier Anse Bleue. Un dispositif différent à Sainte-Luce puisque dans cette commune du sud de la Martinique, "un camion-citerne circule dans les quartiers concernés par des coupures longues, excédant 24h, pour permettre aux habitants de s'alimenter", affirme le maire Nicaise Monrose dans une vidéo sur la page Facebook de la ville.La citerne basse, comparable à un gros sac, est placée dans la benne d'un camion. À chaque arrêt, un dispotif connecte la citerne à plusieurs robinets afin de faciliter le remplissage de chacun. 
 

Quelle utilisation pour cette eau ? 


"Eau non potable" ou encore pour "usages domestiques", les municipalités restent prudente sur l'utilisation de cette eau qui au départ est potable. 

L'eau est prélevée sur les bornes incendies ou poteaux incendie. L'eau est potable. C'est l'eau du réseau, priorisé pour les interventions feux. Il y a une installation particulière qui permet aux pompiers de récupérer cette eau avec un débit assez important pour remplir assez vite. En fonction des demandes des communes, ils nous envoient la localisation des citernes et nous on se charge d'effectuer le remplissage", explique le lieutenant Garry Jean-Zéphirin, officier Codis. 

Prélevé par les pompiers, l'eau est acheminée grâce à des véhicules incendie appelés fourgon-pompe tonne et camion-citerne grande capacité d'une contenance respective de 3 et 11 mètres cubes. 

On reçoit des demandes des mairies et on se charge d'effectuer le remplissage des citernes qui sont en place sur les communes. On a eu des interventions aujourd'hui à Ducos, au Vauclin, au Lamentin, à Rivière-Salée et à Schoelcher pour remplir des citernes, poursuit l'officier Codis.

Si au départ l'eau est potable, les conditions d'acheminement et de stockage, parfois en plein soleil, ne garantissent plus sa qualité.