La diminution des contrats aidés crée des crispations

Les enseignants, personnels d'éducation et parents d'élèves protestaient contre la suppression des contrats aidés et le manque d’encadrement des élèves.
De nombreux élèves ont été invités à rentrer chez eux ce lundi matin (11 septembre). En effet, suite à la mobilisation de plusieurs syndicats SE-UNSA, SNES, FSU pour protester contre la suppression des contrats et le manque d’encadrement des élèves, l’accueil n’a pu être assuré.
"Vie scolaire, en pénurie !", "Insécurité dans les établissements !" scandaient les manifestants. Après un rassemblement à la maison des syndicats ce lundi matin (11 septembre), les grévistes ont défilé jusqu’à la préfecture pour y être reçus. Ils espèrent avoir des réponses concrètes à leurs nombreuses interrogations concernant la suppression des contrats aidés.

Selon les organisations syndicales, on est passé de 920 contrats en mars dernier, à 380 ce mois-ci, premier et second degré confondus.

De nombreux agents "se sont retrouvés sur le carreau" à la rentrée, alors qu’ils pensaient que leurs contrats seraient renouvelés. Mais l’encadrement et la sécurité des élèves souffrent également de cette situation.

"Les enfants ne sont pas en sécurité, il y a neuf postes en moins au collège de Ducos pour 975 élèves, ce n'est pas normal. Le 31 août, on leur dit qu'ils n'ont plus de contrats (...) Oui j'ai perdu mon travail, à ce jour je ne sais pas ce que je vais faire" confirme une collègue du lycée de Chateauboeuf.

Tous mobilisés


Dans le cortège, toute la communauté était représentée. Les enseignants se disent eux aussi concernés par la situation. Comme le précise cet enseignant du collège José Castandet ex Coridon à Fort-de-France, "quand on perd des personnes ressources de vie scolaire, nous, enseignants, nous sommes en difficulté aussi. À la rentrée, nous perdrons six postes cruciaux vie scolaire, encadrement de cantine ou bien secrétariat de gestion et le CDI, donc ça nous pénalise énormément alors que nous constatons une monté de l'effectif". 

Solidarité également des parents d’élèves, qui ont aussi battu le pavé. "Ça fait longtemps que l'on demande plus d'adultes dans les établissements, et on ne nous en donne pas. Non seulement on ne nous en donne pas, mais ils enlèvent ceux qui sont déjà là. C'est inadmissible, on ne peut pas accepter ça. Donc on demande aux parents de rejoindre le mouvement massivement. Nous ne céderons pas" argumente Claude Bertract secrétaire général de la FCPE. 
 
Après sa rencontre avec l’équipe préfectorale, la délégation s’est donné un délai de deux semaines pour obtenir des réponses concrètes. Cependant, elle précise que la mobilisation continue. La question de l’encadrement et de la sécurité des élèves risque très bientôt d’être soulevée à nouveau.
En effet, plusieurs établissements sont pressentis pour accueillir les enfants sinistrés de Saint-Martin. Ce qui signifie, davantage de travail pour le personnel de l’éducation nationale, avec des moyens humains revus à la baisse.