Après la Jamaïque, Antigua et Barbuda et Saint-Vincent et les Grenadines, c’est au tour de Saint-Kitts et Nevis de dépénaliser le cannabis pour des besoins médicaux, religieux et récréatifs. Des investisseurs étrangers veulent déjà en profiter.
La nouvelle loi pour la dépénalisation du cannabis sera bientôt votée à l’Assemblée Nationale de Saint-Kitts et Nevis. Les députés fidèles au premier ministre Timothy Harris sont majoritaires. Les textes passeront facilement.
Le cannabis sera décriminalisé pour des besoins médicaux, religieux et récréatifs. Un cadre juridique et une structure pour étudier les demandes des personnes qui veulent participer à l’industrie de cannabis, seront mis en place.
L'île de Saint-Kitts et Nevis introduit cette nouvelle législation après 17 mois de consultation auprès de la population. Les membres de la Commission Nationale sur le cannabis ont consulté tous les secteurs de la société civile.
Le rapport de la Commission a conclu que le cannabis est consommé partout sur l'île et que la population est plutôt tolérante vis-à-vis de son utilisation. Plus de 50% des personnes sondées estiment que le cannabis devrait être légalisé pour les soins médicaux. 33% des personnes interrogées approuvent la dépénalisation pour des utilisations récréatives et 27% pour des croyances religieuses.
Quelques jours avant la présentation des textes à l’Assemblé, un juge de la Haute Cour de Saint-Kitts et Nevis a statué que les membres de la communauté rastafarienne ont le droit de consommer le cannabis dans l’intimité de leur foyers. Le juge Eddy Ventose a donné au gouvernement 90 jours pour modifier la législation existante.
Le débat est à peine entamé à l’Assemblée que les investisseurs étrangers cherchent à s’implanter à Saint-Kitts et Nevis pour cultiver et transformer le cannabis.
Le cannabis sera décriminalisé pour des besoins médicaux, religieux et récréatifs. Un cadre juridique et une structure pour étudier les demandes des personnes qui veulent participer à l’industrie de cannabis, seront mis en place.
Une longue période de réflexion
L'île de Saint-Kitts et Nevis introduit cette nouvelle législation après 17 mois de consultation auprès de la population. Les membres de la Commission Nationale sur le cannabis ont consulté tous les secteurs de la société civile.
Le rapport de la Commission a conclu que le cannabis est consommé partout sur l'île et que la population est plutôt tolérante vis-à-vis de son utilisation. Plus de 50% des personnes sondées estiment que le cannabis devrait être légalisé pour les soins médicaux. 33% des personnes interrogées approuvent la dépénalisation pour des utilisations récréatives et 27% pour des croyances religieuses.
La justice a déjà tranché
Quelques jours avant la présentation des textes à l’Assemblé, un juge de la Haute Cour de Saint-Kitts et Nevis a statué que les membres de la communauté rastafarienne ont le droit de consommer le cannabis dans l’intimité de leur foyers. Le juge Eddy Ventose a donné au gouvernement 90 jours pour modifier la législation existante.
Les étrangers se précipitent
Le débat est à peine entamé à l’Assemblée que les investisseurs étrangers cherchent à s’implanter à Saint-Kitts et Nevis pour cultiver et transformer le cannabis.
C’est le leader de l’opposition, Denzil Douglas, qui s’est associé au groupe d’investissement, le Consortium de Cannabis Caribéen, pour développer le commerce d’herbe dans la région. Le groupe est financé par deux milliardaires, Alki David et Chase Ergen. Ils ont annoncé l’acquisition de 121 hectares à Saint-Kitts et l’arrivée imminente des semences de cannabis. Ils souhaitent profiter du savoir-faire de la communauté rastafarienne et les bonnes conditions climatiques pour faire des bénéfices dans la culture de cannabis.Nous commençons à construire une industrie autour du cannabis et les étrangers ne vont pas obtenir des avantages avant nos ressortissants, précise le premier ministre Timothy Harris.
Le gouvernement n’a pas accordé de licence pour l’importation des plantes ou des semences de cannabis. La dépénalisation dans la région, suscite beaucoup de convoitises. Les pays de la Caraïbe ne veulent pas céder ce secteur lucratif aux spéculateurs étrangers.Le gouvernement n’a entamé aucune discussion avec les étrangers qui veulent établir des entreprises pour commercialiser le cannabis, dit Timothy Harris.