Don d’organes : une journée nationale pour encourager le don post-mortem

Centre de soin en Martinique.
Comme chaque année, le 22 juin était la journée nationale de réflexion sur le don d’organes, de la greffe et de reconnaissance aux donneurs. La campagne 2024 avait comme objectif ce samedi, d’inciter à dire de son vivant que l’on souhaite après sa mort faire don d’une partie de son corps, comme le rein par exemple. Aux Antilles cette pratique est possible en Guadeloupe.

Selon le site dondorganes.fr, "80% des français sont favorables à un don, 91% pensent qu’il est important de faire part de sa position à ses proches, mais seulement 47% en ont effectivement parlé".

Il faut donc être explicite, si on souhaite "offrir" une partie de son corps après sa mort.

Le don d’organes est l’une des très rares occasions que l’on a de sauver jusqu’à 7 vies (voir plus encore avec le don de tissus) juste avec un mot, une conversation avec ses proches, le 22 juin et tous les autres jours de l’année.

Marine Jeantet, directrice générale de l’agence de la biomédecine

(agence-biomedecine.fr)

Les professionnels de santé rappellent que "lorsque son consentement n'a jamais été clairement évoqué de son vivant, la famille refuse le plus souvent".

En Martinique par exemple, le taux de refus s’élève à 49% contre 36% dans l'hexagone en 2023. Cette réticence s’explique notamment par "la méconnaissance des proches sur la position du défunt et dans le doute, ceux-ci préfèrent s’opposer au don" d’après l’ARS (l’Agence Régionale de la Santé).

Pourtant, plus de 200 malades locaux souffrant de maladie rénale chronique à un stade avancé, attendent actuellement une greffe de rein.

(Re)voir le reportage de Delphine Bèz et de Marc-François Calmo.

La question de la transplantation rénale en Martinique. ©Martinique la 1ère

Que dit la loi ?

Le consentement au don d'organes est présumé. Cela signifie que si vous n'avez pas fait connaître votre refus de votre vivant, on considère que vous êtes d'accord pour que vos organes soient prélevés lors de votre décès. Avant tout prélèvement, il est donc procédé à la recherche d'informations pour savoir si vous avez émis un désaccord. Vous pouvez refuser le prélèvement de vos organes, notamment en vous inscrivant au registre national des refus des dons d'organes.

service-public.fr

Des patients prioritaires

Aux Antilles, les transplantations se font en Guadeloupe. Dans les deux îles, comme en France continentale, certains patients sont prioritaires. Ce sont les enfants, les receveurs dont la vie est menacée à très court terme et ceux pour lesquels la probabilité d’obtenir un greffon est très faible du fait de caractéristiques morphologiques ou immunogénétiques particulières, rappelle l’agence générale de biomédecine.

À l'échelle de l'ensemble du territoire français, en 2023 ce sont "5 634 greffes qui ont été réalisées, ce qui représente une quinzaine de vies sauvées chaque jour".