Les écologistes n'ont pas pu empêcher la sortie du matériel pour l'usine Albioma-Galion 2

Convoi exceptionnel de matériel pour l'usine Albioma à Trinité
Policiers et gendarmes ont assuré la sortie du matériel de l'usine biomasse de Trinité sans le moindre incident, dans la nuit du 2 au 3 mars. Les écologistes qui s'opposent à ce projet, n'ont pas pu s'interposer.
Dans la nuit du 2 au 3 mars 2017, un convoi quitte le port de Fort-de-France. Turbines et alternateurs font partie de ce convoi exceptionnel pour l'usine biomasse de Trinité. Des pièces maîtresses sont chargées sur des semi-remorques. Elles sont destinées au fonctionnement de cette unité de production d'électricité de la société Albioma et nommée Galion 2. Durant ce transfert, les fonctionnaires de police et de gendarmerie ont pour mission de sécuriser le parcours. 
Le matériel est sorti du port de Fort-de-France vers l'usine de Trinité sans l'opposition des écologistes, qui ont été pris au dépourvu. ©martinique
Les écologistes pris au dépourvu
Parmi les nombreux épisodes qui ont émaillé ce dossier Albioma depuis 2014, l'opération des militants de l'Assaupamar qui font annuler sous la pression, la sortie d'un premier convoi du port de Fort de France mais cette fois les écologistes avouent qu'ils ont été surpris et qu'ils ont manqué de réactivité. "Nous étions démobilisés par l'enterrement du vice-président de notre association", explique Olivier Berisson, président de l'Assaupamar.

Poursuites judiciaires en cours

Un bras de fer qui se poursuit en justice car un jugement du Tribunal Administratif de Fort-de-France en date du 4 octobre 2016, a annulé l'arrêté d'autorisation d'exploitation de la centrale biomasse Galion 2 en cours de construction. Et pourtant tous les griefs qui avaient été émis par l'Assaupamar contre le projet Galion 2 quant aux risques sanitaires, aux émissions de particules fines, aux impacts sur la faune et la flore, aux risques de déforestation et au bilan CO2 ont été rejetés par le Tribunal.

Le seul motif d'annulation est un vice de forme qui repose sur la prétendue insuffisante démonstration de la compatibilité du projet avec le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) de la Martinique. La décision du Tribunal Administratif concerne donc uniquement l'arrêté d'autorisation. Elle ne porte pas sur le permis de construire, dont la régularité n'a pas été contestée et permet la poursuite des travaux.
 
Albioma fait appel du jugement du Tribunal Administratif devant la Cour Administrative d'Appel de Bordeaux mais poursuit les travaux. L'Assaupamar attend impatiemment cette nouvelle décision.