En Martinique, les deux tiers des églises appartiennent aux communes. Celles construites après 1905 sont la propriété des associations diocésaines. Les élections municipales sont l’occasion de prendre au mot les candidats qui promettent de restaurer ces lieux de culte, en cas de victoire.
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Plusieurs églises en Martinique méritent d’être restaurées, d’où la quête menée par le diocèse depuis plusieurs mois auprès des fidèles. Le 1er décembre 2019, la nouvelle "campagne du denier de l’église pour 2020" a été lancée par l’Archevêché.
Parmi ces édifices à rénover, 3 sont dans un état de délabrement avancé. C’est le cas des églises de Sainte-Thérèse (à Fort-de-France), du Gros-Morne et de Basse-Pointe, où les offices sont assurés sous des chapiteaux, en attendant leur lifting. Mais ces travaux sont lourds et nécessitent de gros budgets explique Hervé Lordinot, économe du diocèse.
Le dimanche 8 décembre 2019, Monseigneur David Macaire a effectué une marche symbolique organisée par le Club Manikou, dans le cadre de la Trans-Martinique (course pédestre du nord au sud à travers les forêts tropicales, les plantations agricoles et les plages du territoire). L’archevêque a effectué un parcours entre Sainte-Anne et le Marin avec 4 autres coureurs, afin de sensibiliser la population sur la dégradation des monuments patrimoniaux, en particulier les églises.
Sur la soixantaine d’églises que compte la Martinique, 3 sont actuellement complètement fermées par mesure de sécurité (Sainte-Thérèse, Gros-Morne et Basse-Pointe), en attendant de réunir les budgets nécessaires à leur rénovation soit par des dons des fidèles ou des mécènes.
1. La loi de 1905 établissant la stricte séparation de l’Eglise et de l’Etat
2. La loi de 1901 régissant les associations à but non lucratif
Ces deux lois ont des répercussions sur l’immobilier de l’Eglise de Martinique, ainsi que sur son mode de financement.
* les églises bâties avant 1905, propriété de l’état et des communes qui en ont la charge.
* les églises bâties après 1905, l’Eglise en est affectataire, c’est-à-dire utilisatrice exclusive. Leur charge revient à l’association diocésaine.
La loi de 1905 interdit toute subvention du culte par une institution publique. L’église ne peut donc compter que sur ses fidèles pour assurer ses moyens matériels.
Les ressources de l’Eglise :
- le denier de l’Eglise
- les quêtes
- les offrandes à l’occasion des sacrements (casuel)
- les offrandes de messe
- les legs et donations
Le montant total des ressources est de 7,4 millions d’Euros qui lui permettent de faire l’équilibre avec les dépenses suivantes :
- les traitements et salaires
- les frais généraux
- les frais engendrés par la pastorale
- les entretiens et les gros des immobiliers
(Source : Eglise Catholique de Martinique)
Parmi ces édifices à rénover, 3 sont dans un état de délabrement avancé. C’est le cas des églises de Sainte-Thérèse (à Fort-de-France), du Gros-Morne et de Basse-Pointe, où les offices sont assurés sous des chapiteaux, en attendant leur lifting. Mais ces travaux sont lourds et nécessitent de gros budgets explique Hervé Lordinot, économe du diocèse.
Hervé Lordinot, économe du diocèse de Martinique
L’Archevêché espère aussi que les futurs élus(es) municipaux ayant promis d’aider à la rénovation des bâtiments tiendront leurs promesses en cas de victoire. Objectif : sauvegarder ce patrimoine historique, à l’instar de l'église de Saint-Joseph ou de Notre-Dame de l’Assomption à Case-Pilote, la plus ancienne de l'île, construite à partir de 1640.La Parole de Dieu est très claire : ce n'est pas uniquement par son grand nombre de prières, mais aussi par l'offrande, une offrande substantielle et conséquente, une offrande qui fait un peu mal au porte-monnaie, une offrande faite avec foi et avec joie (comme la pauvre vieille qui mettait deux piécettes en prenant sur son nécessaire) que le croyant est béni par Dieu.
(Mg David Macaire)
Cadre juridique de l’Eglise catholique :
L’association diocésaine de la Martinique est une personne morale qui trouve son fondement dans deux lois :1. La loi de 1905 établissant la stricte séparation de l’Eglise et de l’Etat
2. La loi de 1901 régissant les associations à but non lucratif
Ces deux lois ont des répercussions sur l’immobilier de l’Eglise de Martinique, ainsi que sur son mode de financement.
- La loi de 1905
* les églises bâties avant 1905, propriété de l’état et des communes qui en ont la charge.
* les églises bâties après 1905, l’Eglise en est affectataire, c’est-à-dire utilisatrice exclusive. Leur charge revient à l’association diocésaine.
La loi de 1905 interdit toute subvention du culte par une institution publique. L’église ne peut donc compter que sur ses fidèles pour assurer ses moyens matériels.
- La loi de 1901
Les ressources de l’Eglise :
- le denier de l’Eglise
- les quêtes
- les offrandes à l’occasion des sacrements (casuel)
- les offrandes de messe
- les legs et donations
Le montant total des ressources est de 7,4 millions d’Euros qui lui permettent de faire l’équilibre avec les dépenses suivantes :
- les traitements et salaires
- les frais généraux
- les frais engendrés par la pastorale
- les entretiens et les gros des immobiliers
(Source : Eglise Catholique de Martinique)