Que signifie, vue de Martinique, la victoire de Donald Trump ? En quoi sommes-nous concernés par un événement politique survenu dans un pays étranger ?
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Certains ici peuvent se réjouir, et c’est leur droit, du dénouement de l’élection présidentielle américaine. Il n’empêche, en Martinique aussi, il y a de quoi être inquiet du signal envoyé par l’élection de Donald Trump. Citoyens d’un pays ravagé par une crise d’identité doublée d’une crise économique, nous aurons à voter bientôt pour choisir notre président.
Or, il faudrait être aveugle pour ne pas voir les similitudes entre le nouveau chef américain et la cheftaine du Front national, qui se nourrissent tous deux des mêmes carences d’une société à bout de souffle et des mêmes manquements de la classe politique. L'irrésistible montée du Front national, qui a réussi à coloniser l’espace public en imposant ses thèmes à la droite et à la gauche peut très bien se conclure par sa victoire à l’élection présidentielle. En tout cas, il n’y a plus de frein pour l’envisager, les digues morales et intellectuelles étant tombées.
Ce n’est pas un hasard si la présidente du FN est la seule responsable politique à se réjouir ouvertement de ce résultat inattendu. Preuve que l’onde de choc qui s’est propagée sur la planète depuis ce 9 novembre signe la fin d’une certaine conception de la société et d’une certaine forme d’organisation de nos institutions. Le monde change, sans que cela ne nous soit forcément perceptible.
Sauf à certains visionnaires comme Aimé Césaire qui commence par ces phrases son Discours sur le colonialisme : "Une civilisation ignorant les problèmes que suscitent son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde".
Et si nous en étions arrivés là ?
Or, il faudrait être aveugle pour ne pas voir les similitudes entre le nouveau chef américain et la cheftaine du Front national, qui se nourrissent tous deux des mêmes carences d’une société à bout de souffle et des mêmes manquements de la classe politique. L'irrésistible montée du Front national, qui a réussi à coloniser l’espace public en imposant ses thèmes à la droite et à la gauche peut très bien se conclure par sa victoire à l’élection présidentielle. En tout cas, il n’y a plus de frein pour l’envisager, les digues morales et intellectuelles étant tombées.
Ce n’est pas un hasard si la présidente du FN est la seule responsable politique à se réjouir ouvertement de ce résultat inattendu. Preuve que l’onde de choc qui s’est propagée sur la planète depuis ce 9 novembre signe la fin d’une certaine conception de la société et d’une certaine forme d’organisation de nos institutions. Le monde change, sans que cela ne nous soit forcément perceptible.
Sauf à certains visionnaires comme Aimé Césaire qui commence par ces phrases son Discours sur le colonialisme : "Une civilisation ignorant les problèmes que suscitent son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde".
Et si nous en étions arrivés là ?