Ils ont pour point commun de vendre quelques-uns des produits les plus consommés en cette fin d’année, viande de porc, boudins, pâtés, bûches. Mais pour les bouchers et boulangers, cette période de fêtes n’a pas exactement la même saveur.
L’activité a été très intense chez les professionnels de la viande. "Presque tous ont retrouvé leur niveau de ventes d’avant-Covid" selon Georges Harpon, boucher et 2e vice-président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Les artisans réalisent 30% de leur chiffre d’affaires annuel en moyenne, durant les fêtes.
Les fêtes, moment crucial aussi pour les boulangers-pâtissiers. Sauf que le bilan est plus mitigé. Les clients n’ont pas fait de folies cette année, selon certains professionnels, refroidis par les prix pratiqués en Martinique, conséquence de la hausse des coûts des matières premières au niveau mondial. + 20% sur la farine, + 40 sur le beurre.
Résultat : des pertes en moyenne, de 15 à 20%. De surcroît "l’horizon ne semble pas près de s’éclaircir", selon Miguel Beaujolais, président de la Fédération des Boulangers de Martinique.
De là à considérer que certains pourraient fermer boutique, c’est un pas que Miguel Beaujolais ne veut pas franchir. Mais le patron des boulangers martiniquais admet que les temps sont vraiment durs.
"L’Épiphanie, prévue le mois prochain, pourrait permettre à certains de se refaire une santé" espère-t-il.
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