Après 4 mois au poste et un refus initial de partir, l’ancien premier ministre d’Haïti Garry Conille a finalement accepté sa révocation par le CPT, Conseil présidentiel de transition.
Sur les réseaux sociaux ce mardi (12 novembre), Conille a "pris acte de la nomination de son remplaçant, Didier Fils-Aimé."
Dans son premier discours, Alix Didier Fils-Aimé, nouveau premier ministre, homme d’affaires et ancien candidat sénatorial, a repris les promesses de son prédécesseur et les membres du CPT, Conseil présidentiel de transition.
Il veut "rétablir la sécurité du peuple, des biens et des infrastructures et assurer la liberté de mouvement dans le pays ainsi que la sécurité alimentaire".
Alix Didier Fils-Aimé âgé de 52 ans a été présenté par Leslie Voltaire, président intérimaire du CPT.
Depuis plusieurs semaines, Leslie Voltaire ainsi que les autres membres du Conseil présidentiel de transition d’Haïti ont voulu le départ de Garry Conille.
Ce dernier a insisté sur le licenciement de 3 membres du CPT, accusés des actes de corruption sur l’ancien président de la BNC (Banque nationale de commerce d’Haïti).
Le quotidien haïtien, le Nouvelliste a cité l'inquiétude de Me. André Michel concernant une absence de concertation sur le choix d'Alex Didier Fils-Aimé.
Première réaction des gangs
La révocation de Garry Conille a eu reçu une forte réaction du côté des gangs. Jimmy « Barbecue » Chérizier, leader de la coalition Viv Ansanm a ordonné une attaque sur l’aéroport international.
Des balles ont pénétré le fuselage d’un appareil de Spirit Airlines, vol numéro 951. Un membre du personnel à bord a été légèrement blessé.
L'avion a atterri à la Republique-Dominicaine. L'aéroport de Port-au-Prince a été fermé. Selon Jimmy "Chérizier" Barbecue, la violence va s’aggraver.
La Caraïbe et les États-Unis
La CARICOM (Communauté Caribéenne) n’a pas fait de déclaration. L’organisation est supposée suivre et guider Haïti vers la mise en place des élections d’ici 2026.
À Washington, la Maison Blanche, en pleine transition vers un nouveau mandat de Donald Trump, n’a pas réagi.
Seul l’Ambassadeur de Kenya au sein des Nations-Unies a confirmé que 600 policiers de son pays s’apprêtent à partir vers Haïti pour renforcer les membres de la Mission Multinational de soutien à la Sécurité déjà sur place, qui n’arrivent toujours pas à s’imposer face aux gangs.