En raison de la grève générale, l'hôpital craint pour la sécurité des malades en Martinique

Le CHUM lance un appel aux grévistes qui tiennent les blocages. À cause des barrages, certains malades ne peuvent pas se soigner correctement. Un tiers des séances de chimiothérapie et de radiothérapie ne peut pas se dérouler.

Les blocages routiers mettent à rude épreuve la patience des automobilistes. Ils mettent également en jeu la vie de certaines personnes. 

Le CHUM interpelle les grévistes. Les véhicules d’urgences ont du mal à se frayer un chemin à travers les longues files d’attente des voitures aux abords des barrages. 

"Un tiers des séances de chimiothérapie et de radiothérapie n’a pas pu être réalisé"


"À titre d’exemple, le 23 novembre dernier, un tiers des séances de chimiothérapie et de radiothérapie n’a pas pu être réalisé pour non présentation des malades. De nombreuses consultations ont également dû être reportées" précise un communiqué de l'hôpital.

Après une période où l’activité hospitalière était devenue stable, elle repart à la hausse à cause de la progression des malades du coronavirus.

Pour faire face à ce phénomène, de nouveaux lits ont été ouverts dans le service de réanimation. Une situation qui se complique suite aux nombreux arrêts maladie du personnel soignant mais aussi à cause du fort taux d’absentéisme, renforcé par les blocages sur les axes routiers de Martinique.  

Une situation qui met davantage de pression sur les équipes présentes et augmente la pénibilité de leur tâche.

Une situation encore plus tendue


"Les entraves actuelles mettent clairement en péril la continuité et la sécurité des soins à la population martiniquaise, à un moment où l’hôpital est de nouveau sous la pression du COVID. Les patients vulnérables qui souffrent de pathologies chroniques ou requièrent des soins aigus, ont besoin, au quotidien, de médecins, de soignants, de l’ensemble des hospitaliers contribuant à la chaîne du soin. Nous en appelons donc tous à une prise de conscience et à de la mesure dans cette situation de tension" précise la direction du CHUM.

De plus, elle condamne les insultes et les menaces proférées à l’encontre de certains membres du personnel soignant.