L'enseignante a été tuée à cause d'une supposée nouvelle liaison

L'entrée qui mène à la maison du drame à Ravine-Vilaine et Leila Laviolette, la mère de famille de 34 ans
L'homme de 33 ans, interpellé mardi (19 septembre) puis gardé à vue, a été mis en examen et placé en détention ce jeudi (21 septembre). Il est accusé du meurtre de Leila Laviolette, 34 ans, et de ses deux enfants de 4 et 6 ans.
L'accusé du triple meurtre par arme blanche de Leila Laviolette, une enseignante de 34 ans avec laquelle il entretenait une relation, et de ses deux enfants de 4 et 6 ans, gardé à vue depuis mardi (19 septembre), a reconnu être l'auteur des faits, après avoir contesté pendant plus de vingt-quatre heures toute implication.

Pris de colère, il l'a tué à l'arme blanche, avant de réserver le même sort à ses deux enfants.


Renaud Gaudeul, le procureur de la République déclare : "Il a expliqué que lundi après-midi (18 septembre 2017), alors que soufflait l'ouragan Maria, il s'était rendu au domicile de sa maîtresse et avait alors appris que celle-ci entretenait une nouvelle liaison. Pris de colère, il l'a tué à l'arme blanche, avant de réserver le même sort à ses deux enfants. Il a précisé qu'il avait ensuite quitté son domicile, avant de se débarrasser de l'arme du crime et de ses vêtements. Il avait alors regagné le domicile de sa compagne" (une autre femme avec laquelle il est en couple,ndlr).

L'homme de 33 ans, originaire de Sainte-Lucie, "a été présenté jeudi après-midi (21 septembre) à un magistrat instructeur qui l'a mis en examen des chefs d'homicides volontaires, dont deux aggravés par la minorité de quinze ans des victimes". Placé en détention, il encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Dans ce type de situation, le prisonnier pourrait être mis à l'isolement pour éviter les représailles des autres détenus.

Un homme déjà condamné


Selon le procureur de la République, l'homme est connu des services de la justice. Il avait été condamné en octobre 2010, à une peine de deux mois d'emprisonnement avec sursis pour faits de violences par le tribunal correctionnel de Fort-de-France.

L'union des femmes dénonce un acte odieux


Il y a quelques jours, l'Union des Femmes de Martinique évoquait tristement le chiffre de 123 femmes tuées par leur compagnon et de 9 enfants tués en même temps que leur mère en 2016 en France. "Nous nous réjouissions de ne pas faire partie de ces terribles statistiques depuis plusieurs années(...)Nous apprenons avec stupéfaction et horreur l'assassinat d'une jeune femme et de ses deux enfants".
Il faut dénoncer encore une fois, et chaque fois, cette volonté de contrôle et de domination qui s'exprime par la violence machiste, et qui n'a rien à voir avec de l'amour".


Appel à manifester 


Des drames de cette nature sont peu fréquents en Martinique, d'où l'indignation qui se manifeste en particulier sur les réseaux sociaux.
L'émotion est telle qu'un appel anonyme est lancé sur les réseaux sociaux. "À toutes les mamans de la Martinique. Rendez-vous samedi pour un lâcher de ballon en tenue blanche, sur le front de mer à 16 heures, pour un grand hommage à cette belle maman et ses deux adorables bambins". Pour sa part, l'Union des femmes invite les personnes indignées par cet acte qui ébranle notre société, à un autre rassemblement samedi matin en plein coeur de Fort-de-France.

Communiqué UFM