Espace Sud : trois prétendants au fauteuil présidentiel

André Lesueur, maire de Rivière-Salée, Eugène Larcher, maire des Anses d'Arlet et José Mirande, maire du Marin.
Qui sera élu président de l’Espace Sud ce 17 juillet 2020 ? Eugène Larcher, le président sortant qui a effectué deux mandats de six ans depuis 2008 ? André Lesueur, candidat malheureux en 2014, prétendant au siège cette année encore ? Ou José Mirande, nouveau maire du Marin ?
 
Eugène Larcher, André Lesueur ou José Mirande, ou un autre élu de l’une des 12 communes de la communauté d’agglomération du sud : l’identité du futur président de l’Espace Sud n’est pas facile à définir. Les trois prétendants ont une longue expérience politique.Des candidats au riche parcours

Eugène Larcher, 73 ans, professeur retraité, est maire des Anses d’Arlet depuis 2000. Il a été conseiller général. Il siège à l’Assemblée de Martinique au sein de la majorité du Gran sanblé pou ba péyi’a an chans. Il est l’un des dirigeants du Rassemblement Démocratique pour la Martinique (RDM).

André Lesueur, 73 ans, cadre retraité d’organisme social, est l’un des doyens des maires en exercice. Il a élu maire de Rivière-Salée en 1989. Député du sud (1993 à 1997). Il a siégé au Conseil général et au Conseil régional. Il est président des Forces martiniquaises de progrès, l’une des plus anciennes formations classées sur la droite de l’échiquier politique.
 

José Mirande, 62 ans, chef d’entreprise, vient d’être élu maire du Marin avec son équipe de Dynamique marinoise. Il siège au conseil municipal de la commune de longue date. Il a été adjoint de son prédécesseur Rodolphe Désiré, avant de passer dans l’opposition.

Le conseil communautaire passe de 37 à 49 membres


Le conseil communautaire a été fortement renouvelé à l’occasion des élections municipales. Tout d’abord, il est passé de 37 à 49 membres afin de tenir compte de l’évolution démographique du territoire. Ensuite, plus de la moitié de ses élus sont issus des six communes dont le maire a changé en mars ou en juin 2020.

Selon leur population, les communes disposent de 2 à 6 délégués. Une fois constitué, le bureau aura la charge de missions variées, notamment le développement économique, l’aménagement de l’espace, la prévention des inondations, la collecte et traitement des déchets, la gestion de l’eau.
 

Une nouvelle page de l’histoire du Sud


La Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud de la Martinique dispose de moyens conséquents, avec le troisième budget en volume de nos collectivités locales. Il s’élève à 177 millions d’euros contre 65 millions pour CAP Nord, 190 millions pour la CACEM et 1,2 milliard pour la CTM.

Quel que soit le nouveau président, un nouveau chapitre de la longue histoire des communes sudistes va s’ouvrir. Une histoire commencée en 1972 avec le SIDER sous l’impulsion de Victor Charon, suivi du SIVOM Sud en 1976 avec Jean Maran, puis de la Communauté des Communes du Sud en 2000 avec Arnaud René-Corail qui met en œuvre l’actuel Espace Sud, en 2004.

Où se situera le nouvel épicentre politique du Sud ? Aux Anses d’Arlet, à Rivière-Salée ou au Marin ? Réponse dans la matinée de ce 17 juillet 2020.